Stéphane Rozet est jugé depuis lundi par la Cour d'appel du Cher. Il est accusé de viols et d'agressions sexuelles sur mineures dans le milieu équestre. Le verdict est attendu dans la soirée.
Lors de ce cinquième et dernier jour d'audience à la Cour d'assises d'appel du Cher à Bourges, Stéphane Rozet, 48 ans, a continué de réfuter les accusations formulées à son encontre. L'homme aurait commis plusieurs viols et agressions sexuelles, de 2003 à 2016, sur des jeunes filles mineures, âgées à l'époque de 12 à 17 ans. Les faits se seraient déroulés dans le milieu des clubs d'équitation où l'accusé travaillait comme cavalier ou comme palfrenier.
Les viols et agressions se seraient déroulés dans plusieurs départements dont le Cher et la Nièvre. Stéphane Rozet avait écopé de 18 ans de réclusion criminelle en première instance.
Les avocats des parties civiles se sont succédées toute l'après-midi du 25 septembre pour décrire le côté manipulateur de Stéphane Rozet. Selon l'expertise psychiatrique de l'accusé, l'homme présente le comportement type du prédateur sexuel qui utilise signature et mode opératoire similaire lors des viols. L'avocate de l'une des victimes présumées, maître Bénédicte Lartichaux souhaite que le verdict attendu ce soir soit à la hauteur de la souffrance des victimes.
Pour les victimes, "un fardeau à perpétuité"
"Le souhait des parties civiles c’est qu’il ait une peine lourde car pour certaines d’entre elles et notamment ma cliente, cela fait 17 ans qu’elles portent ce fardeau. Celui d’avoir été violé à plusieurs reprises et de façon abruptes par Stéphane Rozet. Pour elles, c’est un fardeau qui va être là à perpetuité et finalement une peine de 18 ou 20 ans par rapport aux souffrances de ces huit victimes, c’est bien peu de choses" confie Maître Lartichaux.
De son côté, Stéphane Rozet se défend seul depuis que son avocat s'est déchargé du dossier. Si il a admis avoir eu des relations sexuelles avec certaines des victimes présumées, il réfute toute accusation de viol et d'agression. Selon lui, tous les rapports étaient consentis. Après un long réquisitoire, l'avocat général a réclamé vingt ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté de 12 ans.
Le verdict est attendu dans la soirée.