Le forfait des deux équipes en finale, contre l'avis du groupe sanitaire, aurait pu leur coûter cher. La fédération s'est finalement montrée compréhensive envers l'ASVEL et Bourges.
La Fédération française de basket-ball (FFBB) a préféré jouer l'apaisement. Juste avant le jour J, vendredi 18 septembre, les joueuses du Tango Bourges Basket et de l'ASVEL Lyon avaient annoncé leur décision de ne pas disputer la finale de la Coupe de France féminine de basket, contre l'avis favorable du groupe sanitaire de la fédération.
Avec trois joueuses de Bourges et une joueuse de Lyon atteintes par le coronavirus, les basketteuses ont fait le choix de préserver leur santé, mais aussi de protester contre un manque de transparence. Selon les professionnelles, soutenues par leur staff et leur direction, les critères du protocole qui avaient motivé le maintien du match n'avaient pas été précisés. Et cela aurait pu leur coûter cher. L'annulation du match par forfait des deux équipes représente une perte de quelque 300 000 euros pour la fédération, "sans les répercussions indirectes", avait indiqué le président de la FFBB, Jean-Pierre Siutat. Réuni exceptionnellement lundi 21 septembre, le bureau a pourtant décidé, "à l'unanimité de ne pas sanctionner les clubs pourtant passibles d'une pénalité financière conforme au règlement".
Beau geste, la fédération a décidé que la prime de 20 000 euros promise au vainqueur du trophée serait remise à l'association Ruban Rose, qui lutte contre le cancer du sein, dans le cadre de sa campagne Octobre Rose.