Deux détenus s'évadent de la maison d'arrêt de Bourges, un autre est stoppé par le personnel pénitentiaire

Ce dimanche matin 1er mars 2020, aux alentours de 10 heures, deux détenus se sont évadés de la maison d'arrêt de Bourges, un autre a été stoppé par le personnel pénitentiaire.
 

C'est le Syndicat National Pénitentiaire Force Ouvrière qui a donné l'information sur son compte Twitter ce dimanche matin 1er mars 2020.

Trois détenus, au moment de la promenade, ce dimanche matin 1er mars, ont tenté de s’évader de la maison d’arrêt de Bourges. Deux ont réussi, le troisième a été stoppé par le personnel pénitentiaire. Ils sont parvenus à escalader le grillage de la cour de promenade et à monter sur les toits d'un bâtiment de l'établissement. Ils sont ensuite arrivés jusqu'au mur d'enceinte. Deux d'entre eux sont parvenus à escalader avant de se glisser à l'extérieur au moyen d'une corde artisanale. Les individus ont pris la fuite en arrêtant un véhicule qu'ils ont volé après en avoir fait sortir la conductrice. Le troisième individu a été intercepté par les surveillants avant qu'il ne parvienne au sommet du mur d'enceinte. 

Pris en chasse

Quinze patrouilles de gendarmerie ont été déployées sur les axes sortants de Bourges, l'une d'elle a pris en chasse les fugitifs sur la N151 avant de les perdre dans le centre-ville de Bourges. Ils se cacheraient dans la cité berruyère, survolée actuellement par un hélicoptère de la gendarmerie.

Il s'agit de trois hommes, condamnés pour deux d'entre eux par la cour d'appel de Bourges en janvier 2020 à six ans d'emprisonnement pour des faits de vol aggravé et association de malfaiteurs.
 
L'ensemble des moyens de la police et de la gendarmerie nationale sont mobilisés pour les retrouver.

Un appel aurait été effectué au sein de l'établissement pénitentiaire de Bourges suite à l'évasion, pour recenser les détenus présents et leur identité.

" Malheureusement, cela fait partie de ce que l’on subit et répète. Tant qu’on n’aura pas des conditions de travail dignes et de personnel en nombre, ce métier ne pourra pas être attractif et ce type d'événements surviendra. Un surveillant pénitentiaire gagne 1400e net par mois, et nous faisons de nombreuses heures supplémentaires. Dans ces conditions, les prisons resteront malheureusement des lieux de non-droit ", a témoigné Yoan Karar, surveillant pénitentiaire à la maison d’arrêt de Paris-La Santé et Secrétaire général Pénitentiaire pour Force Ouvrière, le syndicat des personnels de surveillance des prisons.

Nous avons contacté l'établissement pénitentiaire de Bourges, qui n'a pas souhaité communiquer.

De son côté, la porte-parole du ministère de la Justice Agnès Thibault-Lecuivre a précisé à l'AFP que la garde des Sceaux Nicole Belloubet avait décidé " de saisir l'inspection générale de la justice de ces faits pour faire la lumière sur d'éventuels dysfonctionnements ".
 

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