Le score final, 65 - 76, lors de la cinquième journée d'Euroligue, ne permet pas aux basketteuses de Bourges de remonter au classement.
Elles ont ouvert le score mais n'auront pas mené. Les basketteuses du Tango Bourges Basket se sont inclinées hier sur un score de 65 à 76 face aux Russes du Dynamo Kursk, les actuelles championnes d'Europe.
C'est pourtant Katherine Plouffe, la numéro 21 de Bourges, qui a véritablement lancé la rencontre en poussant son 1,91m jusqu'au panier adverse à la troisième minute. En début de match, les deux équipes, également incisives, luttent au coude à coude.
@valeriane_ayayi a fait parler sa vitesse en début de match, c'est l'#ActionDuMatchIntersport ! #FiertéTango pic.twitter.com/Cv5hxbex4T
— Tango Bourges Basket (@BourgesBasket) 23 novembre 2017
Mais dans les derniers moments du premier quart, les Russes parviennent à prendre l'avantage. Avantage qu'elles ne lâcheront plus, pourtant talonnées au score jusque dans les dernières minutes de jeu.
Des halles du marché au hall of fame
Trois victoires en Euroligue, une coupe Ronchetti, une Eurocoupe... Le club, parmi les mieux classés en France, n'est pourtant pas habitué à la défaite.
Au début, rien ne prédestinait les basketteuses de Bourges à squatter les podiums. Lorsque le club voit le jour, en 1967 - il s'appelle alors Cercle Jean-Macé Bourges - la section basket ne compte que des hommes, qui s'entraînent sous la halle du marché faute de salle adaptée.
En 1987, l'équipe masculine est à son plus haut niveau. Un succès qui entraîne paradoxalement sa chute : le club n'a pas les moyens de financer une équipe masculine de haut niveau. A Bourges, on transforme alors le tant pis en un tant mieux en misant tout sur l'équipe féminine.
Une équipe qui gagne ?
Depuis, c'est l'automne des trophées : ils leur pleuvent dessus. Elles sont aujourd'hui le club avec le plus de victoire en championnat de France, avec 13 titres à leur actif. Le club a d'ailleurs attiré du beau monde à l'international, comme la Canadienne Katherine Plouffe, meilleure joueuse étrangère du championnat avec Nantes l'année dernière. C'est aussi le cas de l'Espagnole Cristina Ouviña, arrivée cette année. Pierre Fosset, président du club confie même alors : "J’ai été étonné qu’on puisse l’avoir".
Cette Euroligue semble étonnament faire souffrir les joueuses de Bourges, condamnées à la victoire lors de leur prochain match face à Villeneuve d'Ascq.