L’établissement semble accumuler les difficultés suite au décès d’un patient pour lequel un médecin a été condamné par ses pairs il y a un an. Un scandale qui s’ajoute aux restructurations hospitalières. Le personnel est aujourd’hui très inquiet.
L’affaire avait fait la une de la presse il y a un an. A la suite d’une banale intervention de la prostate, un patient était décédé. Les récits relatant l’intervention faisaient froid dans le dos, qualifiée parfois de "véritable boucherie".
Le chirurgien avait été mis à pied par l’hôpital puis condamné à six mois d’interdiction d’exercer dont deux avec sursis par l'ordre des médecins. Il a depuis été réintégré mais la réputation de l’hôpital a pâti de cette triste histoire.
C’est le constat fait par Valérie Martin, secrétaire CHSCT CGT à l’hôpital Jacques Cœur :
"Les choses sont toujours très marquantes quand il se passe des choses comme ça, des scandales sanitaires [..] Forcément, il y a une grande perte de confiance ensuite et c’est difficile pour les personnels et les usagers de s’y retrouver".
D’autant que d’autres facteurs viennent également augmenter les difficultés, comme la restructuration de l’hôpital :"On assiste à des fermetures de lits de médecine, on assiste à des fermetures de lits de chirurgie, on a un service entier d’orthopédie qui va fermer malgré le nombre de chirurgiens qui est présent, on a des lits de gynécologie et d’obstétrique aussi qui vont fermer, on a un service de gérontologie qui n’est pas ouvert depuis des mois.." confie Armelle Paris, Infirmière déléguée CGT à l’hôpital Jacques Cœur. Au total l'infirmière recense 70 lits fermés ou en cours de fermeture sur le centre hospitalier.
Un chiffre que dément la direction qui parle de seulement 36 lits en moins. Selon elle, cette baisse d’activité serait essentiellement due à d’avantage d’hospitalisations en ambulatoire et au manque de praticiens volontaires pour venir s’installer dans le Berry.