L’autorité chargée de surveiller la sûreté des centrales nucléaires note toutefois des améliorations dans l’exploitation de la centrale, mise sous surveillance renforcée en 2017.
Des évolutions positives mais pas encore suffisantes. C’est le constat que fait l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) dans une note d’information sur la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire. ''L’état des installations et les pratiques en matière de sûreté se sont de manière générale améliorées en 2018'', note l’autorié administrative indépendant crée en 2006.
Les progrès concernent notamment ''la gestion des écarts et la qualité des informations transmise à l’ASN'' en 2018, lit-on dans la note. Mais les améliorations ne sont pas encore assez satisfaisantes pour lever la mesure de mise sous surveillance renforcée, intervenue en 2017 suite à des ''défaillances'' dans la surveillance et l’entretien des équipements et du matériel.
"Un perfectionnement continu"
Bien que le gendarme du nucléaire attende des améliorations de la gestion de la centrale - qui produit 4% de l'électricité nucléaire nationale - le directeur du site exploité Jean-Marie Boursier , se veut rassurant. "C’est un processus normal. L’ASN fait des critiques constructives. Nous avons fait des progrès qui doivent se consolider dans la durée", signifie le dirigeant à la tête de la centrale depuis 2015.
"La note s’inscrit dans le sillage d’un perfectionnement continu", poursuit Jean-Marie Boursier.
Quelles mesures de précaution ?
En 2016, l’autorité administrative avait constaté une hausse du nombre d’événements significatifs ayant pour origine un défaut de surveillance dans la conduite des réacteurs, mais aussi des anomalies affectant certains équipements importants pour la sûreté, comme des dégradations de matériel.
La mesure de surveillance renforcée se traduit concrètement par des inspections et des contrôles supplémentaires dans les domaines ciblés comme défaillants. Des situations de dégradation du niveau de sureté de la centrale de Belleville-sur-Loire avaient été constatées depuis 2016, ce qui avait conduit l’ASN à prendre des dispositions de précaution.