Rentrée politique : "il faut une forme d’unité du centre mais qui n’empêche pas la différence"

Le Modem et ses alliés se retrouvent à Cheverny (Loir-et-Cher), à l'occasion de ses journées parlementaires, qui se terminent ce vendredi 10 septembre. Quatre questions à la députée du Cher, Nadia Essayan, autour de l’unité du centre, en cette rentrée politique.

  • A quoi servent ces journées parlementaires ?

Nadia Essayan : C’est un temps où l’on va prendre un peu de recul par rapport au quotidien qui est assez dense. Avec la présidentielle qui se rapproche, on a pas mal de questions auxquelles il faut réfléchir ensemble, comme celle du rassemblement du centre mais également celle de la démocratie : comment continuer à faire vivre ces démocraties ? Comment intéresser les citoyens aux votes qui vont arriver ? Comment les intéresser aux réalités politiques généralement ? Comment aider les citoyens à prendre leurs responsabilités, y compris dans la vie quotidienne ?

  • On parle beaucoup de l’unité du centre. Que doit être la place du Modem ?

N.E. : LREM, Modem, Agir, tous, nous disons qu’il faut une forme d’unité mais qui n’empêche pas la différence de chacun. On ne souhaite pas être fondu dans un même parti mais avoir un rassemblement pour que nous puissions montrer notre force et pour, peut-être, faciliter le fonctionnement entre nos différentes formations politiques. Cela nous permettra de montrer que nous sommes finalement une grande famille centriste.

Quand je me présentais aux élections en 2010 ou en 2015, je ne pouvais pas dire que j’étais au centre. On me disait "à droite, à gauche ou centre-droit ou centre-gauche". Quand je disais que j’étais au centre, on disait que ça n’existait pas. Aujourd’hui, la notion de centre existe et je trouve que l’on a bien avancé.

N.E. : La divergence première c’est d’être davantage être pris en compte dans la discussion en amont de la présentation des textes. C’est pour ça qu’il faut travailler sur l’unité du centre et notamment au parlement, comment ce rassemblement peut être plus respectueux des différents partis. C’est là où souvent on achoppe. Si on ne peut pas amener notre vision dans le travail préalable à la présentation des textes, il peut y avoir quelques divergences au moment des examens des textes. On ne peut pas se renier par rapport à nos convictions.

  • Sur quoi baser le programme commun du centre ?

N.E. : On commence à peine à y travailler. On aura un temps jusqu’à décembre de mise en valeur du bilan. On a mis en œuvre 80 % du programme présidentiel ce qui ne s’est jamais fait jusque-là. Globalement, les Français vivent mieux qu’au début de la présidence d’Emmanuel Macron. Malgré les circonstances difficiles comme la crise sanitaire, on a eu un programme qui s’est révélé fructueux pour la France. Aujourd’hui, au niveau économique, au niveau de l’emploi, les chiffres montrent un retour à la normal assez rapide. C’est parce que nous avons mis en place des programmes assez solides. Ils permettent un équilibre de notre pays par rapport à d’autres qui seront plus dans la difficulté.

Ensuite, on va examiner tous ensemble quels sont les éléments que l’on va mettre en œuvre : l’accès à l’emploi par exemple. Moi j’y tiens. Dans mon département, on a beaucoup de personnes qui sont éloignées de l’emploi et beaucoup d’emplois qui demandent à être pourvus. Et il y a d’autres éléments de programme sur lesquels on va commencer à travailler dès maintenant comme la réforme des retraites, la réforme de la dépendance, la question du développement durable.

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