Le match de football entre Vierzon et Bourges a tourné au cauchemar ce dimanche 1er octobre. Une vingtaine de supporters ont proféré des menaces de mort et des insultes à l'encontre des joueurs. Le match a été arrêté et le président du club de Vierzon a porté plainte.
C'est une nouvelle affaire de racisme dans le football. Ce dimanche 1er octobre, les clubs de Bourges et de Vierzon se sont affrontés à l'occasion de la Coupe Gambardella, la coupe de France des moins de 18 ans.
Le match a été interrompu à la 70e minute à la suite de cris racistes et de menaces de mort de la part d'une vingtaine de supporters : "Un joueur de Bourges a eu une blessure et ça a déclenché une vague d'insulte, de cri de barbares qu'on pourrait interpréter comme des cris de singes", raconte, écœuré, Thierry Pronko le président du club de Vierzon. "Ça faisait longtemps que le football ne m'avait pas empêché de dormir pendant deux jours."
Entraînements suspendus
Par communiqué, le club a annoncé suspendre "toutes ses activités et tous ses entraînements" jusqu'à nouvel ordre, à l'exception des entraînements de l'équipe de Nationale 3 : "En tant que président du club je suspends également mes activités, car cette situation est intenable", est-il indiqué.
Nous avons reçu plein de soutiens. Mais j'ai l'impression d'être sali, que le club est sali.
Thierry Pronko, président du club de Vierzon Foot
Thierry Pronko, qui a décidé de porter plainte, se tourne désormais vers la ligue de football du Centre-Val de Loire : "Qu'est-ce que font nos institutions ? À part de belles paroles, ils ne font pas grand-chose pour nous aider", dénonce-t-il.
À l'issu d'une réunion, ce 4 octobre, entre le président du club et la maire de Vierzon, Corinne Ollivier, l'édile a annoncé que des caméras de surveillance seraient installés : "Nous envisageons également un arrêté municipal pour interdir l'accès libre au stade".
Contactée, la ligue de Football du Centre-Val de Loire n'a pas répondu à nos sollicitations.