Coronavirus : 7 conseils pour réussir son école à la maison

Entre le télétravail des adultes et l’école à la maison des enfants, pas toujours facile de bien gérer cette période de confinement. Annabelle est blogueuse. Elle pratique depuis longtemps l’Instruction en famille. Voici quelques-uns de ses bons conseils.
 

Entre le petit dernier qui fait sa crise parce qu’il préfèrerait aller jouer, la demoiselle qui décidément ne veut pas comprendre ce satané problème de maths et l’ado qui ne parvient pas à décoller du canapé, l’école à la maison peut rapidement se transformer en redoutable épreuve. Comment trouver la juste place ? Quels mots choisir pour que l’explication donnée se révèle efficace ? Quelle organisation adopter pour créer un climat propice aux apprentissages ? Pas de panique : voici quelques éléments pour y voir plus clair.

L’école à la maison, Annabelle Gonnard connaît bien. Cela fait déjà 9 ans qu’elle pratique l’instruction en famille. Petite section, CP, CM1 et 5e : avec ses quatre enfants, il a fallu qu’elle s’adapte aux programmes des différents niveaux. Aujourd’hui elle partage avec vous ses petites ficelles et bons conseils.
 

1°) Quel lieu pour travailler ?


"Difficile d’avoir un lieu très identifié dans la maison. Si l’enfant est assez autonome, chacun peut travailler dans sa chambre, sur son bureau. Mais ce n’est pas toujours le cas. Moi, je préfère que tous s’installent autour de moi, sur une même grande table. Du coup je suis immédiatement disponible dès que l’un d’eux en éprouve le besoin. Cela crée un climat propice au travail. Et puis, cela me rassure : je suis certaine qu’ils ne font pas autre chose pendant la séance de travail.

Ritualiser, c’est important, surtout lorsque l’école à la maison n’est que temporaire. Les enfants devront ensuite retrouver leurs habitudes scolaires."
 

2°) Bien doser le travail à fournir


"A la maison, le travail scolaire, c’est cinq séances de 1h par semaine pour les maths et le français. Le reste du temps, les enfants s’organisent un peu comme ils veulent. Si l’on s’en tient aux programmes scolaires, ils sont parfaitement au niveau. Et même parfois en avance.

Certains instituteurs ou professeurs s’évertuent à donner beaucoup trop de travail ! Si tout n’est pas fait le jour-dit, ce n’est pas grave ! En fait, l’enfant travaille plus vite à la maison. Parce qu’il est moins souvent dérangé et aussi parce qu’il n’y a pas toutes ces allées et venues. Le plus important, c’est de s’adapter à chacun d’eux. S’il ne parvient pas à se concentrer plus de 15 minutes, cela ne sert à rien d’aller au-delà. Et si on sent que l’on commence à s’énerver, c’est qu’il est grand temps de faire une pause

Et quand un enfant a terminé son travail, on passe à autre chose, même s’il a été plus rapide que prévu.

Quant aux enfants de petite section, c’est par le jeu qu’ils apprennent ou encore en participant à la cuisine, en transvasant de l’eau au jardin, etc. Pas besoin de prévoir des activités spécifiques."
 

3°) Trouver la bonne place pour l’adulte


"Le parent reste un parent ; pas la peine de jouer au professeur ou à l’instituteur ! Mais pour aider l’enfant à avancer, il faut surtout avoir soi-même anticipé. Il faut impérativement prendre le temps, avant la séance, de rechercher aussi précisément que possible ce qu’il y a à faire. Quitte à réviser, si nécessaire, pour être à même de répondre aux questions de l’enfant. Lorsque je sèche sur une question, je vais alors chercher la réponse avec l’enfant.

En fait, mon rôle, je le vois beaucoup comme une aide à bien chercher, à s’organiser. Mais bien sûr il ne faut surtout pas faire à la place de l’enfant !"
 

4°) S’adapter à chaque enfant


"Certains enfants sont plus autonomes que d’autres. C’est bien d’en tenir compte. Et puis chacun a sa propre manière d’apprendre : il est donc très important d’identifier si son enfant est plus auditif, visuel ou kinesthésique (prépondérance du geste, du toucher). Sûr que certains parents vont découvrir leurs enfants sous un autre jour.

Et puis il faut sans cesse chercher de nouvelles façons d’expliquer. Parfois, la première n’est pas la bonne. Il ne sert alors à rien de s’entêter à la répéter !"
 

5°) Permettre aux enfants de s’entraider


"S’il s’agit d’une fratrie, les différences de niveaux constituent en fait une chance. Ils profitent ainsi les uns des autres. Un petit sera souvent bien plus facilement à l’écoute d’un grand frère ou d’une grande sœur. Et ce dernier se sentira ainsi bien souvent valorisé dans ce rôle d’« expert ». Au passage, il confortera ses propres connaissances sans même s’en rendre compte !"
 

6°) Varier les ressources


"Pour stimuler, garder l’envie d’apprendre, c’est bien d’aller chercher des ressources variées. Particulièrement pour des ados qui apprécieront trouver des supports différents, livres, films, documentaires, par exemple pour comparer des versions différentes d’une même œuvre. Cela permet de donner du sens à ce qu’ils font."
 

7°) Et les autres activités


"L’école à la maison ne se résume pas aux seuls apprentissages scolaires ! Quand ils ont terminé, il faut qu’ils puissent se défouler, faire tout autre chose. Jardiner, se déguiser,  cuisiner, faire un peu de gymnastique, ou pourquoi pas faire du yoga ou de la méditation : toutes ces activités sont enrichissantes. Certains enfants auront besoin d’un véritable programme, d’autres prendront plus facilement des initiatives. Là aussi, il faut s’adapter."


Continuité pédagogique, le site de l’Education Nationale 
 
Continuité pédagogique, le site de l’académie d’Orléans-Tours 


Activités en ligne, séquences de cours, exercices, tout cela et bien plus encore sur les plateformes du CNED (Centre national d’enseignement à distance) :

 

Se faire aider par téléphone :


Pour aider les familles et les guider pas à pas dans la mise en œuvre de la continuité pédagogique, les académies ont mis en place des cellules téléphoniques.

Cellule académique d'Orléans-Tours : 02 38 79 38 79

Cellule du Cher (18) : 02 36 08 20 00

Cellule de l'Eure-et-Loir (28) : 02 36 15 11 00

Cellule de l'Indre (36) : 02 54 60 57 00

Cellule de l'Indre-et-Loire (37) : 02 47 60 77 60

Cellule du Loir-et-Cher (41) : 02 34 03 90 45

Cellule du Loiret (45) : 02 38 24 29 41


 
Lumni, la plateformpe éducative de France Télévisions
D’autres ressources sur la plateforme Lumni de France Télévisions : www.lumni.fr

« La Maison Lumni, l’émission », c’est aussi à la télévision :

France tv diffuse, depuis le 23 mars, La Maison Lumni, une émission quotidienne de 52 minutes dédiée aux élèves de 8 à 12 ans, réalisée en lien avec le ministère de l’Éducation nationale. La Maison Lumni sera proposée sur plusieurs antennes linéaires et numériques : à 10h sur France 2, à 15h45 sur France 4 et à 11h sur France 5. A tout moment de la journée, vous trouverez ces programmes en replay sur Lumni.fr ainsi que sur la plateforme vidéo france.tv.

Entouré d’experts – enseignants, blogueurs, YouTubeurs, et autres personnalités de la société civile –  Alex Goude reprendra les notions essentielles des programmes scolaires de la maternelle au collège, mais aussi informera et divertira.

En complément de La Maison Lumni, l’émission, des déclinaisons adaptées à chaque niveau scolaire sont proposées : La Maison Lumni primaire, La Maison Lumni collège, La Maison Lumni lycée. Un cours filmé pour réviser les notions fondamentales de maths et de français à destination du primaire et du collège et des cours d'une heure pour réviser le programme de français, maths, anglais, histoire-géographie, sciences physiques et sciences naturelles pour le lycée.

Ces cours enregistrés sont dispensés par des enseignants du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
 
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