Coronavirus : les salons de coiffure incertains face au déconfinement

A partir du 11 mai, les salons de coiffure devraient rouvrir, pour le plus grand soulagement de leurs clients. Mais les conditions dans lesquels ils pourront accueillir leur clientèle restent incertaines.

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"On s'attend à être un peu pris d'assaut. C'est qu'on a une clientèle fidèle !" Comme la plupart des entreprises, les salons de coiffures ont pu pousser un soupir de soulagement après l'annonce du déconfinement, qui doit commencer progressivement le 11 mai. A Tours, le salon de Pascale Dartencet est fin prêt à reprendre son activité, mais en respectant des mesures strictes pour éviter la propagation du coronavirus.
 

"Il est temps que ça reprenne"

"Ma collègue et moi allons accueillir un seul client à la fois, uniquement sur rendez-vous, et avec un mètre de distance entre nous", énumère la cheffe d'entreprise. Par ailleurs, les coiffeuses porteront des masques et du gel hydroalcoolique sera mis à disposition à l'entrée du salon, et il n'y aura plus d'espace d'attente.

Ces précautions vont aussi s'appliquer pour les professionnels qui ont choisi un mode de travail itinérant. Dans le Cher, c'est le cas de Clémence Pérot, qui jusqu'au 16 mars dernier arpentait les routes berrichonnes dans son camion. Avec le confinement, son salon de coiffure mobile a dû s'arrêter. "Il est temps que ça reprenne", explique-t-elle au téléphone. "Financièrement, même avec des aides, ça commençait à devenir long." Elle aussi va s'adapter, et prévoit d'espacer les rendez-vous pour limiter les rapprochements. Face aux multiples demandes de ses clients, elle a dû mettre en place une liste d'attente, déjà longue de près d'un mois.
 

Un avenir un poil incertain

C'est un des nombreux paradoxes de ce déconfinement : nombreux sont ceux qui vont vouloir retourner chez le coiffeur, mais les salons ne pourront travailler qu'au ralenti. De façon générale, c'est l'incertitude qui domine concernant les conditions de travail.
 

Le ministère du Travail tient à jour un certain nombre de fiches-métiers, avec les conseils destinés à plusieurs professions comme les livreurs, les aides à domicile ou les garagistes face au coronavirus, mais les coiffeurs n'en font pas partie à ce jour. "On n'a pas été mis au courant de mesures nous concernant", observe Clémence Pérot. "Pourtant on ne peut pas travailler à plus d'un mètre de nos clients quand on est directement au-dessus de leur tête !"

Malgré ce climat incertain, les salons se préparent à affronter un mois de mai comme on n'en a jamais vu. "C'est à nous d'être raisonnables et de gérer les premières semaines le mieux possible", tranche Pascale Dartencet. En attendant, la France se sépare en deux camps : ceux qui attendront patiemment de prendre rendez-vous, et ceux qui... tentent un nouveau look.
 
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