La vie étudiante coûte toujours plus chère, c'est le constat de l'enquête 2018 de l'Unef. Le syndicat étudiant observe un prix des transports supérieur à la moyenne à Tours et souligne l'augmentation des prix des loyers à Orléans.
Le constat n'est malheureusement pas surprenant, l'enquête sur le coût de la vie étudiante 2018 de l'Unef révèle que les frais des étudiants continuent d'enfler.
Les deux principaux facteurs de la hausse sont l'augmentation des prix des loyers et des transports en commun. Orléans fait partie des villes où le prix des loyers a le plus augmenté.
Des transports plus chers que la moyenne à Tours
"C'est l'un des réseaux les plus chers de France", souligne Cédric Ardouin, référant départemental de l'Unef . Le prix des transports constitue un point clé dans les objectifs du syndicat. "Nous sommes en discussion avec la métropole qui nous a affirmé que les nouveaux abonnements qui doivent être mis en place en 2019 seront plus avantageux", précise-t-il avec prudence.
Actuellement, le prix de l'abonnement mensuel pour un étudiant est de 27,60 euros par mois avec un 12e mois offert. Une offre inadéquate selon Cédric Ardouin qui indique que très peu d'étudiants restent pendant les mois d'été et profitent de cet avantage.
Des discussions sont aussi en cours concernant le projet de création d'une deuxième ligne de tram qui devrait desservir des bâtiments universitaires.A Tours, les bâtiments universitaires sont dispersés sur plusieurs sites et parfois il est nécessaire de prendre le tram pour assister à certains cours comme dans le cas d'une licence Droits/Langues. Les étudiants ne peuvent donc pas se passer des transports, ajoute ce dernier.
46 % des étudiants travaillent en parallèle de leurs études
Près de la moitié des étudiants (46%) sont contraints de travailler en parallèle de leurs études afin d'assumer tous leurs frais. C'est la première cause d'échec à l'université, rappelle l'Unef.
Pour améliorer les conditions de vie des étudiants, le syndicat réclame notamment la revalorisation de 20% des bourses et des APL - gelées en 2018 - et l'élargissement du système d'aides alors que 73,5% des étudiants en sont exclus selon l'Unef.Il s'agit souvent de petits boulots payés au SMIC, parfois les étudiants travaillent de nuit et enchaînent avec leur journée à l'université. Ils ne se reposent pas. Ce n'est pas tenable, déplore Cédric Ardouin.
Rencontre avec Cédric Ardouin, référent UNEF 37 (Reportage MoJo de Luc Pérot) :