Alors que le Loir-et-Cher était jusque-là le seul département à rester sous la barre des 50 cas positifs à la Covid-19 pour 100.000 habitants, il a finalement dépassé ce seuil d'alerte ce weekend du 31 juillet-1er août, soit une semaine après l'Eure-et-Loir, l'Indre, l'Indre-et-Loire et le Loiret.
Seul le Loir-et-Cher faisait figure d’exception, le 27 juillet dernier, avec 35,70 cas positifs à la Covid-19 pour 100.000 habitants. Ce taux d'incidence a finalement grimpé ce weekend à 58, d'après CovidTracker. Selon les critères fixés par le gouvernement pour suivre l’évolution de la pandémie, le seuil d’alerte est en effet dépassé quand un territoire comptabilise plus de 50 cas pour 100.000 habitants (ce qu’on appelle aussi le taux d’incidence sur une semaine glissante).
Une semaine plus tôt, l’Eure-et-Loir, l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loiret dépassaient cette barre des 50, rapidement rejoints par le Cher. Sur l'ensemble de la région, ce fameux taux d’incidence était de 58,50, selon le bulletin du 27 juillet de l’agence régionale de santé Centre-Val de Loire (ARS) ; au 1er août, il est de 78.
Voici dans le détails les chiffres par département :
L'exception de l'Indre
On assiste donc à un redémarrage des contaminations qui avait pourtant diminué à partir de la mi-juin. Le taux d’incidence avait flirté avec la barre des 10 entre fin juin et début juillet, avant de repartir à la hausse, selon les bulletins d’information de l'ARS.
Comme vous pouvez le voir sur ce graphique, la situation évolue d’un département à l’autre, avec souvent le Loiret touché en premier. Une exception à noter toutefois : l'Indre est le seul territoire de la région à voir sa courbe redescendre depuis quelques jours.
La situation est cependant meilleure qu'au niveau national, où le taux d'incidence est de 223. 23 départements situés dans le sud de la France dépassent la barre des 250, et pour certains la barre des 400 cas pour 100.000 habitants.
En observant les autres données de suivi, un autre indicateur est en rouge dans la région : c’est le taux de reproduction du virus (ou R0). S’il est supérieur à 1, alors l'épidémie progresse. S'il est inférieur à 1, elle régresse. Or ce R0 est de 1,61 au 1er août. A noter cependant qu'il diminue : il était de 2 le 26 juillet dernier, selon le site CovidTracker.
Faible tension hospitalière
La pandémie progresse donc rapidement, mais les hôpitaux sont loin d’être saturés. La tension hospitalière est en effet de 16% dans la région. Elle varie de 0% à 34% selon les départements.
Ces chiffres augmentent légèrement (+2% en cinq jours), mais ne sont pas à l’instant T alarmants sachant que la tension hospitalière est considérée comme saturée quand elle est supérieure à 100% : les patients Covid-19 occupent alors plus de lits de réanimation qu'il n'y en avait avant l'épidémie.
Cette tension hospitalière faible malgré la progression rapide du virus peut s’expliquer notamment par la vaccination, qui empêche le développement de formes graves. D’après l’ARS, au 24 juillet, ce sont ainsi 60,4 % de la population régionale qui ont reçu une 1ère dose et 46,5 % une vaccination complète.