Crise de la betterave : la région Centre-Val de Loire est la plus touchée

Depuis le mois d'avril, le virus de la jaunisse des betteraves détruit une grande partie de la récolte, dont près de 50 % des plantations en Centre-Val de Loire. Face à cette crise, les betteraviers tirent la sonnette d'alerte et demandent au Gouvernement d'agir rapidement.

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C'est une catastrophe sanitaire qui est en train de se produire sur les betteraves. Une prolifération de pucerons menace la betterave à sucre, répandant une jaunisse virale. Cette jaunisse virale touche cinq régions en France : les Hauts-de-France, l'Ile-de-France, la Normandie, Grand Est et le Centre-Val de Loire. 


La région Centre-Val de Loire la plus touchée 

Parmi ces régions, le Centre Val-de-Loire accuse le plus haut taux de perte estimé entre 40 et 50 %, soit 1000 euros par hectare. 80% des plants de betteraves sont déjà atteints. La betterave représente dans la région près de 30.000 hectares cultivés (18.000 dans le Loiret, 10.500 en Eure-et-Loir et 1.200 dans le Loir-et-Cher) et 1.800 planteurs.


Les betteraviers sont très inquiets

Face à l'urgence sanitaire, les betteraviers (FNSEA, Jeunes Agriculteurs et Confédération GB) ont lancé un cri d'alarme et adressé une lettre au Premier ministre. Ils demandent à l'exécutif une dérogation pour utiliser des néonicotinoïdes (interdits depuis 2018) afin de protéger les semences. 

"Nous n'avons pas réussi à contrôler la prolifération du virus", indique Alexandre Pelé président Centre-Val de Loire du syndicat des betteraviers CGB. "Nous demandons temporairement, le temps de trouver des solutions génétiques, l'autorisation d'utiliser à nouveau les néonicotinoïdes sur l'enveloppement des graines et nous nous engageons à contrôler cette utilisation". 
 

Des parlementaires interpellent le Gouvernement

Jeudi 28 juillet, lors des questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale, Marianne Dubois, députée LR du Loiret, a interpellé Julien Denormandie, le ministre de l'Agriculture, estimant qu'il "abandonnait les agriculteurs et les industriels". 

Ce à quoi Julien Denormandie a répondu : "Cela fait trois semaines que je travaille d'arrache pied pour trouver une solution (...). Jamais je ne l'abandonnerai cette filière". 


Les députées LREM du Loiret Caroline Janvier et Stéphanie Rist, ont quant à elles co-signé une lettre adressée à la ministre de l'Ecologie Barbara Pompili et au ministre de l'Agriculture, leur demandant de reconsidérer rapidement la règlementation sur l'utilisation "des insecticides en traitement de semences en prévision des prochains semis et également (de prendre) en compte les pertes conséquentes de l'année en cours, avec un communication sur les hypothèses de compensation". 

Pour l'heure, les betteraviers n'ont obtenu aucune réponse de la part du Gouvernement. 


Comment se transmet ce virus ?

Le virus est transmis par des pucerons vecteurs lorsqu’ils piquent les feuilles de betteraves pour y prélever de la sève. Le puceron vert du pêcher, de son nom scientifique Myzus persicae, est le principal vecteur de la jaunisse. 
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