Face à l’épidémie du COVID-19 et à ses conséquences économiques sur le commerce, les Chambres de Commerce et d’Industrie ont décidé de mener une action de communication de grande ampleur pour soutenir les commerçants des territoires durement impactés par la crise.
Portes fermées, rideaux tirés, c’était le visage offert par les commerces pendant ces deux mois de confinement.
Aujourd’hui, la plupart ont rouvert, en suivant scrupuleusement les préconisations, dont certaines sont particulièrement contraignantes, comme par exemple la désinfection des cabines d’essayage après chaque passage de client.
Beaucoup ont demandé le Prêt garanti par l’État et ont eu recours au chômage partiel. Mais de nombreux dirigeants ont le statut d’indépendant et ne peuvent bénéficier de cette mesure.
Les inquiétudes sont grandes, notamment pour ceux qui ont bénéficié d’un report de loyer mais qui n’auront pas la trésorerie pour payer plusieurs loyers cumulés le temps venu, alors que l’activité redémarre à peine.
Dans certaines villes, les commerçants ont demandé que des mesures soient prises, comme la gratuité des parkings et des transports publics, mais aussi l’autorisation d’ouvertures dérogatoires (dimanche, jours fériés, horaires décalés).
C’est dans ce climat d’inquiétude et d’incertitude que les Chambres de Commerce et d’Industrie ont décidé de lancer une vaste campagne d’information baptisée "Ensemble sauvons nos commerçants".Un message à valeur d’engagement diffusé sous forme d’affiches sur les vitrines et de spots publicitaires dans les médias, et qui veut inciter les français à faire leurs achats en priorité chez leurs commerçants de proximité comme l’explique Sophie Biais, chargée de la communication de la CCI Touraine
Même son de cloche du côté de la fédération des Unions commerciales d’Indre et Loire qui a multiplié les visioconférences pendant le confinement.Nous voulons faire prendre conscience aux consommateurs qu’ils ont le pouvoir, via l’achat local, d’agir pour relancer l’économie. Ils sont des acteurs indispensables dans les territoires pour sauver les commerces.
Ne les oubliez pas
Pour le Président Sylvain Debeurre :Dans l’Indre, l’Association des commerçants des boutiques de Châteauroux s’est associée à la CCI de l’Indre et à Châteauroux Métropole pour lancer l’opération "je fais mes achats en centre-ville" :Forte de près de 6000 fans, l'Association des commerçnats de Châteauroux, l'une des plus importantes de la Région, a eu l'idée de récupérer les espaces publicitaires laissés vacants pendant la crise pour y aposer des affiches incitant les gens à venir dans les commerces de proximité.Les commerçants ont été globalement satisfaits des aides apportées, mais aujourd’hui, ils ont le nez dans le guidon et ne pense qu’à une chose : rouvrir et retrouver leur clientèle.
Les petits commerçants ont été là pour vous pendant la crise, ne les oubliez pas !
Une initiative relayée aujourd'hui par la ville de Châteauroux qui a déjà versé des primes allant jusqu'à 400 euros sous formes de bons d'achats acceptés chez 750 commerçants et artisans locaux ,aux 200 agents de la municipalité mobilisés pendant la crise.
Une action d'un montant de 80 000 euros menée avec la Chambre de commerce et d'Industrie de l'Indre et l'association "Les boutiques de Châteauroux".
La Chambre de commerce et d’industrie d’Indre et Loire qui a participé à la gestion de la cellule de crise souligne que le dispositif d’aides gouvernementales s’est ajusté au fil des remontées du terrain et que le volet accompagnement n’a pas généré de ressentiment particulier chez les commerçants.
Même si les commerces non-alimentaires ont plus souffert de la crise, aujourd’hui, l’espoir renait.
Les deux grands magasins du centre-ville de Tours, les Galeries Lafayette et le Printemps sont aujourd’hui au-dessus de leurs prévisions d’après-confinement, même si les chiffres sont encore au-dessous de ceux de la même époque l’an dernier.
Certains petits commerces ont réalisé ces jours derniers de très bons scores grâce à une météo clémente.
Pour le Président de la CCI de Touraine Philippe Roussy,
L’interprofession et les collectivités territoriales réfléchissent déjà à mettre en place des mesures pour accompagner ceux qui le souhaitent vers la transition numérique ; Marketplace, formations, le commerce de proximité doit aussi évoluerCette crise va accélérer les mutations. À un moment ou à un autre, tous les commerçants devront avoir une offre digitale. Cette crise a été un révélateur de ce point de vue, il faut aussi qu’elle soit un accélérateur.
À cet égard, les commerçants de Châteauroux ont été particulièrement innovants. La création de la page Facebook "La vie continue" a été exemplaire en permettant aux commerçants de garder le lien avec leurs clients en postant des videos : les fleuristes en donnant des conseils pour faire des bouquets, les libraires en conseillant des livres pour les enfants et les gérants de magasins d’alimentation en montrant des recettes de cuisine.Georges-André Chuquet, responsable communication de la CCI de l’Indre :
Évoluer et rester proche des clients, comme l’ont fait les boutiques qui, en plus d’une offre en ligne, ont proposé la livraison à domicile ou le drive, histoire de ne pas couper le contact.Les commerçants vont apprendre à travailler de façon nomade, çà va donner plus de flexibilité, tout encontinuant à développer les solidarités nées pendant le confinement comme les points de drive et les livraisons mutualisées.