Dans la région Centre-Val de Loire, aucun député socialiste n'a été élu. Au total, seulement une trentaine de députés seront envoyés à l'Assemblée nationale. Face à cette déroute, le 1er secrétaire Jean-Christophe Cambadélis a annoncé quitter la direction du parti.
La région Centre-Val de Loire n'enverra aucun député du Parti Socialiste à l'Assemblée nationale. Les huit députés socialistes que comptait le territoire n'ont pas réussi à convaincre les électeurs.
Seuls Yann Galut (3ème circonscription du Cher), Jean-Patrick Gille (1ère circonscription d'Indre-et-Loire) et Marisol Touraine (3ème circonscription d'Indre-et-Loire) restaient en lice pour le second tour. Aucun n'est parvenu à se faire réélire.
Sans surprise, après un premier tour qui n'avait permis la qualification que de 65 socialistes, les législatives se soldent par un fiasco pour l'ancien parti majoritaire, victime de ses divisions et du rejet du bilan de François Hollande par les Français.
Déjà au premier tour dans la région Centre-Val de Loire, les députés-sortants à avoir été battus étaient tous membres du PS : Valérie Corre (Loiret, 6ème circonscription), Denys Robiliard (Loir-et-Cher, 1ère circonscription), Jean-Paul Chanteguet (Indre, 1ère circonscription), Isabelle Bruneau (Indre, 2ème circonscription), Laurent Baumel (Indre-et-Loire, 4ème circonscription).
Une déroute sans appel
Toutes régions confondues, au moins trente députés PS ont été élus dimanche 19 juin, une "déroute sans appel" qui a conduit le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis à annoncer son départ de la direction du parti.
Ce résultat historiquement bas, en-deçà du score obtenu en 1993 par le PS (avec 57 députés), lui permettra cependant de former un groupe à l'Assemblée, contrairement aux craintes exprimées par certains responsables ces derniers jours.
"Ce soir, malgré une abstention alarmante, le triomphe d'Emmanuel Macron est incontestable. La défaite de la gauche est incontournable. La déroute du Parti socialiste, sans appel", a constaté à l'issue du second tour M. Cambadélis depuis le siège du parti, rue de Solférino.
Une refonte totale du Parti Socialiste
Le numéro un du PS, qui avait accédé à la tête du parti en 2014, et qui avait été sèchement battu au premier tour des législatives, a annoncé son départ de la direction du parti: "La gauche doit tout changer, la forme comme le fond, ses idées comme ses organisations (...). J'accompagnerai ce combat décisif avec volonté mais je ne le ferai pas en tant que Premier secrétaire du Parti socialiste", a-t-il dit. Une direction collégiale sera mise en place "dans les plus brefs délais", a-t-il précisé.
Selon une des porte-parole du PS, Corinne Narassiguin, le Bureau national du PS devrait discuter ce mardi 20 juin du calendrier de ces changements.