Le natif du Cher, qui retrouve la région Centre-Val de Loire à l’occasion de Paris-Nice, a été formé à l’US Florentaise, à Saint-Florent-sur-Cher, où il passera, mardi 10 mars.
De Julian Alaphilippe, on connaît sa ville de naissance – Saint-Amand-Montrond –, ses victoires en pagaille, son bouc, mais un peu moins Saint-Florent-sur-Cher, à 15 km de Bourges. La petite commune berrichonne verra passer le coureur français, mardi 10 mars à l’occasion de la troisième étape de Paris-Nice (Chalette-sur-Loing – La Châtre), et un tas de souvenirs resurgiront, forcément.
C’est à l’US Florentaise, entre 2009 et 2011, que le coureur cycliste de 27 ans est passé de jeune talentueux à grand espoir. « C’était le même que maintenant, explique d’entrée Alain Préau, président de l’USF entre 2007 et 2014. Souriant, gentil, un bon gamin. »
"Il avait une agilité sur le vélo"
A l’époque, Julian Alaphilippe vit à Désertines, dans l’Allier. Il a 17 ans, et beaucoup d’ambition. Son talent ? « Ça s’est rapidement vu, il avait une agilité sur le vélo », se souvient le président du club berrichon. Au côté du Vierzonnais Marc Sarreau (Groupama-FDJ) et du Berrichon Romain Combaud (Nippo Delko One Provence), le Saint-Amandois passe deux saisons sous le maillot blanc et vert du club berrichon.Alaphilippe y empile les performances dans les courses de la région, jusqu’à ce titre de vice-champion du monde juniors de cyclo-cross en 2010, à Tabor (République Tchèque). « C’était un bon coureur, très puncheur, mais pas au-dessus », se remémore son ami Marc Sarreau, qui se souvient d’un jeune « toujours en train de faire le clown ».
Skyblog et accident de mobylette
Sur le Skyblog de l’US Florentaise, Alaphilippe, Sarreau et la génération dorée du club affichent leur quotidien : quatre pages de victoires et de photos. En parlant avec son ancien président Alain Préau, on nous rappelle aussi cet accident de mobylette « en faisant l’idiot devant chez lui » et son départ, dans la foulée de sa médaille mondiale, lors d’une réception à la mairie de Saint-Florent-sur-Cher. « Il l’a dit à la fête, il avait déjà signé à l’Armée de Terre. On savait qu’il allait partir, ça faisait partie de sa progression. »Près de dix ans après son départ, Alaphilippe va repasser par les routes du Cher, qu’il arpente parfois à l’entraînement, dans la peau d’un cador mondial. Qui aimerait bien triompher à La Châtre, sur les coups de 16 heures.