Se convertir à la filière biologique cela n'est pas toujours simple. Certains éleveurs de la région Centre-Val de Loire rencontrent des complications quand il s'agit de se faire verser certaines aides.
Installés dans le sud du Berry, la fromagerie La Chaume au gendre est tenue par deux jeunes associés qui emploient deux salariés. Cette ferme abrite soixante-dix vaches laitières de race normandes sur un pâturage d'une centaine d'hectares. Ici tout est en bio, comme l'explique Yannick Guénin :
Elles mangent du foin qui a été récolté sur l'exploitation. Sur nos cent hectares, une partie est pour le pâturage où les vaches vont du printemps jusqu'au 15 octobre. Et l'autre partie est pour la fauche, pour faire les stocks pour l'hiver.
140 000 litres de lait bio
140 000 litres de lait biologique sont produits sur la ferme. Il n'est pas vendu comme simple matière première, mais transformé sur l'exploitation : de la tome, du yaourt, du formage blanc, de la crème, du beurre et évidemment, du lait en bouteille. Tous ces produits sont vendus essentiellement sur les marchés.Des aides de l'Etat qui n'arrivent pas
Comme toute exploitation agricole, l'équilibre financier dépend aussi des subventions publiques. Cependant, celles destinées à l'agriculture biologique n'arrivent plus à la ferme depuis deux ans, déjà.Pour faire face à ce retard, les deux associés ont été contraints à demander une avance auprès de leur banque, environ 15 000€ qui leur coûtent des intérêts tous les mois. Pour pouvoir obtenir ces découverts, ils ont demandé des attestations à leur Direction Départementale des Territoires, chargée de donner les aides pour les exploitations à filière biologique.
Suite à cette demande, la DDT a envoyé trois courriers différents à trois jours d'intervalle. Ces lettres comportent trois sommes différentes qui ne concernent que les aides bio de l'année 2015... Sur 2016, on ne sait rien et sur le premier pilier, on ne sait rien non plus.
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