
Tandis que le bien-être animal et la survie des espèces sont au cœur des débats, une nouvelle race de chasseurs sans fusil émerge partout en France : les chasseurs photographes ! Rencontre avec une figure de proue du mouvement en Centre-Val de Loire.
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1,14 million, c’est le nombre de chasseurs recensés en France en 2020. Un contingent en progression constante de plus de 10% sur les 5 dernières années, si on en croit la Fédération nationale des chasseurs. Cette statistique se veut exhaustive, elle omet pourtant une catégorie qui tire à contrecourant de la chasse traditionnelle : la chasse photographique. Le concept est simplissime et conjugue l’art de la photographie animalière avec les techniques de traque des chasseurs traditionnels. À une différence majeure près : le trophée du photographe, c’est le cliché, pas la proie.
Depuis une dizaine d’années, les chasseurs d’images se réunissent en association. La discipline compte environ 2000 adhérents sur le territoire et parmi eux, déjà, émergent quelques stars ! Myriam Dupouy est une vedette du « clic en forêt ». Cette ancienne professeur d’anglais pratiquait la photographie animalière avant d’en devenir l’une des chasseuses emblématiques, elle raconte :
Une communion avec la nature ! C’est bien cet aspect de la discipline qui fédère les pratiquants, pourtant, tout dans le décorum ramène à la chasse traditionnelle. La chasse photographique utilise les mêmes techniques d’approche, les mêmes codes vestimentaires :
Depuis une dizaine d’années, les chasseurs d’images se réunissent en association. La discipline compte environ 2000 adhérents sur le territoire et parmi eux, déjà, émergent quelques stars ! Myriam Dupouy est une vedette du « clic en forêt ». Cette ancienne professeur d’anglais pratiquait la photographie animalière avant d’en devenir l’une des chasseuses emblématiques, elle raconte :
La photographie animalière m’ouvre les portes d’un mode insoupçonnable, un monde calme et apaisé, c’est féérique !
Photographies de Myriam Dupouy
Une communion avec la nature ! C’est bien cet aspect de la discipline qui fédère les pratiquants, pourtant, tout dans le décorum ramène à la chasse traditionnelle. La chasse photographique utilise les mêmes techniques d’approche, les mêmes codes vestimentaires :
De ces traques artistiques, Myriam Dupouy a fait un livre dont le titre « Abracamera » traduit merveilleusement la magie de ses aventures silencieuses :Il faut apprendre à se fondre dans l’environnement pour provoquer le moins de dérangement possible… c’est une condition indispensable à l’obtention d’un trophée !
Sur plus de 200 pages, des chevreuils, des oiseaux migrateurs, des sangliers s’étalent, majestueux ou tendres dans leur plus belle intimité avec les forêts de l’Indre en toile de fond. Un manifeste qui devrait faire des émules et peut être convertir à l’optique quelques chasseurs traditionnels !Pour saisir l’animal dans son intimité il faut avant tout, beaucoup de patience et de l’amour pour le vivant !