Mardi 21 janvier, lors d'une rixe qui a éclaté entre deux bandes rivales, un jeune de 16 ans a été tué à coups de couteau. Un autre jeune de 16 ans, suspecté d'être l'auteur des faits, s'est rendu lui-même à la police. Il a été mis en examen pour meurtre.
Un jeune de 16 ans a été tué à coups de couteau mardi 21 janvier à Chartres lors d'une rixe entre une trentaine de personnes. L'auteur présumé des faits, qui s'était lui-même livré à la police le soir-même des faits, vient d'être mis en examen. En effet, le parquet a ouvert une information judiciaire pour meurtre. Le jeune homme, âgé de 16 ans, risque 30 ans de réclusion criminelle. En raison de son âge, une excuse de minorité pourrait diviser cette peine maximale par deux. Cependant, la cour d'assise des mineurs est en droit d'écarter cette excuse.
Laurent Nunez, secrétaire d'état auprès du ministre de l'intérieur, a pris des mesures d'urgence pour sécuriser les secteurs de Mainvilliers et de Lucé, dont étaient originaires respectivement la victime et le suspect. Dans la nuit du 22 au 23 et du 23 au 24 janvier, 55 CRR de Rennes sont venus renforcer les effectifs du commissariat de police de Chartres pour notamment effectuer des patrouilles dans les deux communes mais aussi aux alentours.
Un climat de tension
"Les mesures d'urgence ont été mises en place pour éviter qu'il y ait un drame après un autre drame, déclare Jean-Jacques Châtel, maire de la commune de Mainvilliers. Mais il faut aussi penser au moyen et au long terme. Nous-même, on réfléchit avec nos collègues de Lucé - les éducateurs, les acteurs sociaux, la mairie, etc. - aux façons d'endiguer ce phénomène de tensions entre jeunes. Depuis l'été dernier, des actions ont été mises en place et il faudrait les étendre à tout le secteur chartrain."En effet, d'après le commissariat de police, "le climat était monté en puissance" ces derniers mois entre les jeunes des différents quartiers de l'agglomération chartraine.
Au commissariat de police, le taux d'absence est réduit au minimum. Pour l'instant, il n'est pas possible de dire si les effectifs seront renforcés pour les nuits suivantes puisque "les décisions sont prises au jour le jour selon le risque". Quant à l'auteur présumé des faits, il est actuellement en détention provisoire à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.On ne découvre pas le problème. Il y a un gros travail depuis la rentrée entre la police, le parquet, l'éducation nationale, etc. Les services de renseignement travaillent en permanence. On a essayé d'éviter que ce genre de drame se produise mais malheureusement cela n'a pas suffi,
- Un policier du commissariat de Chartres.