L'ancien avocat du barreau de Chartres, Sidney Amiel, a été condamné mercredi en appel par la cour d'assises des Hauts-de-Seine à 5 ans de prison dont 2 avec sursis pour un viol et une agression sexuelle.
Cette ancienne figure du barreau de Chartres a été acquittée de deux tentatives d'agressions sexuelles sur deux clientes, ainsi que pour plusieurs agressions sexuelles dont l'accusait son ex-belle-fille.
En première instance, il avait été reconnu coupable de tous ces faits par la cour d'assises des Yvelines et condamné à 10 ans de réclusion. Concernant l'une des parties civiles qui l'accusait de l'avoir attrapée par le sein à travers son gilet, la cour a motivé sa décision en raison de "l'absence de preuve rapportée de l'intention délictuelle de l'accusé".
En ce qui concerne son ex-belle-fille, adolescente au moment des faits, la cour a estimé que "l'accusé avait toujours contesté toute intention sexuelle" envers elle et que "les gestes rapportés étaient analogues à ceux portés à l'égard de ses propres enfants". La jeune fille aujourd'hui âgée d'une vingtaine d'années accusait notamment Sidney Amiel d'avoir profité du fait qu'il lui étalait de la crème solaire sur le dos pour lui toucher le haut des fesses. Elle avait également dénoncé auprès des enquêteurs une main sur la cuisse lors d'un voyage en voiture, un baiser dans le cou réclamé par son beau-père en échange d'argent de poche et la tête de ce dernier posée sur sa poitrine pour écouter sa respiration à l'occasion d'une crise d'asthme.
Les parties civiles ont accueilli le verdict l'air visiblement abattu, plusieurs d'entre elles pleurant à l'énoncé de la peine. Tout au long des deux semaines et demi de procès, Sidney Amiel a nié l'ensemble des faits lui étant reproché. "J'aime les femmes au sens propre du terme", a-t-il répété, confessant "un côté volage" mais niant avoir forcé une femme.
Plus de 100 témoins ont été appelés à la barre, dont 17 femmes dénonçant des faits d'atteinte sexuelle voire de viol pour trois d'entre elles de la part de Sidney Amiel entre 1988 et 2009, des faits aujourd'hui tous prescrits.