Chartres : les travaux ont repris pour agrandir le tribunal, livraison prévue pour l'automne 2020

Le déconfinement a permis de reprendre les travaux à l'Eurélium, bâtiment du Conseil départemental d'Eure-et-Loir situé en plein coeur de Chartres. Il accueillera pendant 5 ans des salles d'audiences et services du tribunal, qui souffre d'un manque de place. La livraison est prévue à l'automne.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce sujet revient tellement dans l'actualité chartraine qu'on ne s'attendait presque plus à en voir un jour le bout : le tribunal va enfin s'agrandir. Certes, la solution n'est que transitoire mais elle a le mérite d'exister pour Michel Besseau, directeur de greffe du tribunal depuis le début de l'année 2020 et qui est chargé de superviser les travaux.

Gelés pendant le confinement, ils ont démarré le 18 mai. "Ils devraient s'achever dans le courant de l'été. On devrait pouvoir intégrer les nouveaux locaux au début de l'automne", se réjouit Michel Besseau.

Les locaux en question sont ceux de l'Eurélium, ce bâtiment du Conseil départemental situé en plein centre-ville de Chartres, situé à 200 m du tribunal de grande instance. Un bail de cinq ans a été signé par la Justice pour disposer des locaux.

Empêcher le justiciable de jeter sa chaise

Les travaux sont courts car il s'agit d'aménagements purement techniques de bureaux et de quatre salles d'audience, une grande et trois petites, afin de répondre à certains critères : par exemple, tout doit être fixé pour empêcher le justiciable de lancer la chaise sur le juge.

Une tranchée a été ouverte pour amener la fibre sécurisée vers l'Eurélium, et permettre de travailler sur des dossiers dématérialisés. "On veut mettre en place une vraie modernisation (avec la dématérialisation des procédures, des locaux adaptés) tout en gardant un service public humain", insiste Michel Besseau.

"Le ministère de la Justice a mis en place les services d'accueil unique du justicibale (SAUJ) censés être présents dans toutes les juridictions. Nous n'avions pas pu l'installer à Chartres, car nous n'avions pas les mètres carrés nécessaires. Avec le déploiement sur l'Eurélium, il y aura un SAUJ", annonce-t-il.

"Il y aura aussi un bureau pour donner les renseignements nécessaires pour savoir comment récupérer son permis de conduire." Un contact humain d'autant plus important pour le directeur de greffe, alors que tout se dématérialise pour les permis de conduire et les cartes grises. Sans parler du téléphone : "Les Chartrains râlent car on ne répond pas. Mais notre standard ne fonctionne pas. On aura pendant l'été un standard moderne."

"Même avec l'Eurélium, on manquera d'espace"

Si la modernisation est attendue avec impatience, le problème du manque de place persiste notamment avec les règles de distanciation physique dues au Covid-19. "La crise du coronavirus a révélé qu'on manque cruellement de mètres carrés, et même avec l'Eurélium, on sera en manque d'espace", analyse Michel Besseau. Cette solution transitoire de cinq ans va laisser le temps d'en trouver une autre plus pérenne. "Pour le moment, il n'y a pas d'autre projet. Le ministère de la Justice étudie la possibilité d'aménager un tribunal moderne sur le site de l'ancienne prison, à côté du tribunal actuel. Des études vont démarrer", explique-t-il

Mais il assure que les pistes de travail seront radicalement différentes du projet de cité judiciaire présenté lors de la visite de la Garde des Sceaux Nicole Belloubet en janvier 2019, qui avait essuyé quelques temps plus tard le refus du maire Jean-Pierre Gorges.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité