Chartres : le zoo-refuge La Tanière aide les propriétaires d'animaux en difficulté à cause du confinement

Le zoo-refuge La Tanière près de Chartres (Eure-et-Loir) veut s’inscrire dans la lignée des Restos du Cœur pour les animaux. Il aide les petites structures qui n’arrivent plus à nourrir leurs bêtes. Pour celles qui ne survivront pas au confinement, il accueille les animaux.

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Pendant la crise sanitaire du coronavirus Covid-19, le zoo-refuge La Tanière situé à Nogent-le-Phaye (Eure-et-Loir) continue d’accueillir de nouveaux résidents.

Des animaux placés comme cette jeune serval de deux ans ci-dessus, mais aussi ceux qui ne peuvent plus être nourris ou soignés par leurs propriétaires à cause du confinement."On a beaucoup d’appels au secours de petites structures qui n’arrivent plus à nourrir les animaux", s’inquiète Patrick Violas, le fondateur et responsable de La Tanière.

Les fermes pédagogiques, les centres équestres, les petits cirques sont en effet à l’arrêt et n’accueillent plus de public. Or ils doivent continuer à s’occuper de leurs bêtes. "Même s’ils ont essayé de récupérer des denrées auprès des commerces, des abattoirs etc., cela reste compliqué car ils ont du mal à se déplacer", constate-t-il

"Des particuliers possèdent également des animaux domestiques (vaches, cochons, chevaux) ou sauvages (perroquets ou autres). Aujourd’hui, ils n’arrivent plus à les nourrir et à faire face", ajoute Patrick Violas

Plus de 15.000 € de nourriture distribuée par semaine

Lui et sa femme ont donc organisé un appel aux dons sur leur site internet et via leur fonds de dotation, dont la vocation est de servir la cause animale. "On ne veut pas prendre le nom de Restos du Cœur, mais on veut faire la même chose pour les animaux, pendant le confinement et après, car on sait que cela aura des conséquences énormes derrière", explique Patrick Violas.

La Tanière reçoit entre 50 et 100 dons par jour. Mais les sommes récoltées ne sont pas transférées directement aux propriétaires démunis.

On se refuse à donner de l’argent aux structures, on préfère leur donner de la nourriture.

"On fournit 8 à 10 structures par semaine, et ça va en augmentant, précise-t-il. Financièrement, on distribue l’équivalent de 15 à 20.000 € par semaine en plus."Les bénévoles de La Tanière travaillent quotidiennement pour en trouver de nouveaux fournisseurs et aller récupérer des denrées : foin, graminés, légumes, viandes, etc.

Et les retours sont plutôt bons. "Les gens font tout ce qu’ils peuvent pour nous aider, se réjouit Patrick Violas. Des gros fournisseurs de produits congelés nous ont appelés parce qu’ils avaient des invendus, on a ainsi récupéré 10 tonnes de viande."

"Ils ont peur que leurs animaux transmettent la maladie"

Si La Tanière fait en sorte d’aider les propriétaires en difficulté en leur distribuant des denrées, il arrive aussi parfois que la situation soit si critique que le zoo-refuge récupère des bêtes le temps du confinement, et même après.

Les placements des animaux chez nous ont été multipliés par deux depuis le début du confinement.

"On a par exemple une dizaine de gros animaux (chameaux, chevaux, etc.) qu’on va garder le temps du confinement, le temps que les gens retrouvent des ressources", détaille Patrick Violas.

Il y a aussi les particuliers qui amènent leurs bêtes, mais pas pour des raisons financières : "Beaucoup de gens qui ont des oiseaux, des perroquets notamment, ont peur que leurs animaux portent et transmettent la maladie."

Bâtiments construits en urgence

Et puis il y a ceux qui se séparent définitivement de leurs compagnons. Ce mercredi 29 avril, trois singes de cirque sont arrivés et resteront.

Un autre exemple : "une dame, qui a des animaux pour le cinéma et qui aujourd’hui ne travaille pas, a du mal à les nourrir. Elle nous a confié deux dromadaires sur les sept ou huit qu’elle a, les plus fragiles qui avaient besoin de soins. Ils resteront chez nous", raconte Patrick Violas.

"Dans cette opération, on n’est pas dans le débat sur le travail des animaux, les animaux dans les cirques, ajoute-t-il. Notre priorité, c’est de leur donner à manger et de les récupérer quand ils ont besoin."

Face à ces arrivées toujours plus nombreuses, La Tanière est en train de construire en urgence des bâtiments pour accueillir tous ces nouveaux résidents, temporaires et permanents.
 
 
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