La situation de la maison de retraite est critique. La sécurité des résidents est remise en cause en raison des arrêts maladie du personnel qui ne cessent de s'accumuler, et l'établissement ne parvient pas à recruter.
"On avait mis en garde l'ARS [agence régionale de santé] et aujourd'hui on se retrouve face à une crise alors que des mesures auraient du être prises bien avant", s'agace Pascal Marchand, du syndicat Force ouvrière santé Eure-et-Loir. "La directrice dit avoir reçu 45 CV, que Pôle emploi lui a envoyé 40 candidatures, qu'elle souhaiterait deux ou trois postes... On est un petit peu surpris que sur 45 candidats potentiels aucun ne fasse l'affaire", conclut dubitativement le réprésentant syndical.
En effet, aucune de ces candidatures n'a abouti. Mais, parallèlement, la situation géographique et la réputation de l'établissement rebutent les candidats. En 2016, la moitié du personnel était entrée en grève contre l'ancienne direction pour dénoncer un harcèlement moral.
Aujourd'hui, la direction a changé, mais elle n'arrive toujours pas à recruter. "On est arrivé à palier le mois de juillet et d'août avec les contrats d'été. Cependant, dès septembre, on va se retrouver sans CDD et sans ressources", déplore Sandrine Caron, directrice de l'EHPAD de Gallardon.
De son côté, l'ARS a confirmé avoir été alertée par la direction de la maison de retraite au mois de juillet et avoir appuyé les recherches de personnel pour l'établissement durant tout l'été. Elle a également affirmé être en passe de trouver une solution pour combler le manque d'effectif : 2 à 3 aides-soignants venant d'autres établissements euréliens pourraient venir en renfort.
Une solution à court terme pour l'EHPAD, le temps de recruter de nouveaux profils, si elle y arrive.