Mauvaise surprise pour les propriétaires d'Eure-et-Loir : la taxe foncière a augmenté de près de 900% par rapport à l’année dernière, dépassant parfois la centaine d'euros au nord-est de Chartres.
Mauvaise surprise pour Céline Deligny, habitante de Droué-sur-Drouette (Eure-et-Loir) . Au moment de régler sa taxe foncière comme à chaque rentrée, la propriétaire remarque une augmentation étonnante.
Le montant est passé de 11 à 106 euros, soit un bond de 863% en plus par rapport à l’année dernière. En parallèle de cela, tous nos autres frais augmentent.
Céline Deligny, habitante de Droué-sur-Drouette
Cette augmentation sur la taxe foncière a été décidée par l’intercommunalité des Portes euréliennes d’Île-de-France, qui comporte 39 communes au nord-est du département.
Une augmentation votée par l'intercommunalité
Dans son budget, trois taxes foncières sont votées annuellement : la taxe sur le bâti, concernée par l’augmentation, une sur le non-bâti, ainsi qu’une autre sur les entreprises. Ces deux dernières sont, elles, restées stables.
Membre du collectif Écologie 28, Jean-Bernard Gramunt dénonce une volonté politique de viser les particuliers. "Il ne faut pas croire que tous les propriétaires ne sont pas précaires, je pense notamment aux agriculteurs et aux retraités dans les villages." Les opposants à cette augmentation enjoignent l’intercommunalité de revoter un budget rectificatif.
L'intercommunalité réagit
Sollicitée par France 3, l’intercommunalité se justifie par la nécessité de fidéliser les entreprises. "Nous devons rester attractifs pour les infrastructures qui donnent du travail aux jeunes et aux habitants de notre territoire" précise Jean-Pierre Ruaut, vice-président de l’intercommunalité des Portes euréliennes d’Île-de-France.
Autre point que l’intercommunalité indique : elle doit financer des projets d’équipements publics sur les trois prochaines années. Un investissement estimé à 15 millions d’euros.
