Covid-19 : où en est-on en Eure-et-Loir, le département le plus touché de la région Centre-Val de Loire ?

L’Eure-et-Loir a le taux d’incidence le plus élevé de la région Centre-Val de Loire, et celui-ci continue encore d’augmenter cette semaine. Malgré cette situation préoccupante, l’Etat n'a pas reconfiné ce jeudi 25 mars le département.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les services de réanimation d’Eure-et-Loir sont saturés. Selon les derniers chiffres de l’Agence régionale de santé (en date du 25 mars), 35 personnes sont en soins critiques "alors que nous n’avons que 32 places", a déclaré Françoise Souliman, le préfèt d’Eure-et-Loir en conférence de presse ce jeudi matin.

Des lits ont été créés, mais face à cette situation, des transferts sont à prévoir "vers d’autres hôpitaux de la région, à Orléans, Tours ou Blois", a-t-elle poursuivi.

C’est d’ailleurs cette capacité importante de lits de réanimation dans les hôpitaux régionaux qui expliquerait que l’Eure-et-Loir ne soit pas reconfiné cette semaine, malgré les chiffres de plus en plus préoccupants. Le département reste sous "surveillance renforcée" et a été rejoint par l'Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher.

8 clusters

Ce jeudi 25 mars, le taux d’incidence est en effet de 331 pour 100.000 habitants dans le département, contre 265 une semaine avant. Il dépasse aussi la moyenne régionale qui est de 247.

Le taux de positivité continue aussi d’augmenter : il s’élève ce jeudi à 10,30%, contre 9,70% jeudi dernier. Il est de deux points supérieur à la moyenne régionale (8,20%).

Huit clusters ont pour l’instant été recensés. Un nombre qui pourrait augmenter avec les fêtes religieuses et le weekend de Pâques à venir.

Seule lueur d’espoir mentionné par la préfecture : la présence du variant anglais a baissé légèrement, passant de 83% la semaine dernière à 78% cette semaine.

10 centres le 6 avril

Pour tenter de maîtriser l’épidémie, la préfecture compte sur l’aspect répressif (voir encadré) et sur l’accélération de la campagne vaccinale.

Chartrexpo à Chartres, et le Parc des expositions à Dreux "sont des lieux où on peut multiplier les lignes de vaccin. Ce seront probablement les deux principaux centres", détaille le préfet.

Mais pour elle, le plus important est la proximité. Dans chacune des 10 intercommunalités, "il y aura un centre de vaccination permanent dès le 6 avril", affirme-t-elle. Une charte a été établie dans ce sens avec les élus.

50% des créneaux réservés

En fonction des communautés de communes, elles pourront prendre plusieurs formes : soit un centre principal, soit deux qui alterneront l’accueil des patients une semaine sur deux.

Pour y accéder, les patients pourront soit s’inscrire sur Doctolib qui dispose de 50% des places de vaccination. L’autre moitié est réservée aux élus locaux à destination de leurs administrés.

Par ailleurs, des centres éphémères pourront ouvrir sur une journée ou un weekend. Ainsi une opération est prévue à Anet le 9 avril.

Interdiction des rassemblements de plus de 6 personnes

"Les forces de police et de gendarmerie vont être davantage déployées pour faire des contrôles sur des groupes", a déclaré le préfet, relayant la directive du ministère de l’Intérieur qui interdit fermement les rassemblements de plus de six personnes dans l’espace public.

Les verbalisations viendront gonfler celles liées à la transgression du couvre-feu et des mesures sanitaires. Depuis début novembre, 600 PV ont été dressés pour non-respect du couvre-feu, non-port du masque, et non-respect des arrêtés préfectoraux à savoir l'interdiction de faire un barbecue, ou de consommer de l’alcool sur la voie publique.

Hier à Chartres, une trentaine de personnes ont été verbalisées pour non-port du masque, dans le cadre d’un attroupement.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information