Eure-et-Loir : pour lutter contre les feux de chaume, les pompiers et les agriculteurs unissent leurs forces

Les sapeurs-pompiers et la Chambre d'agriculture d'Eure-et-Loire ont mis au point un protocole d'intervention expérimental face à un fléau qui revient chaque été : les feux de moisson.

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Il y a un an, le 25 juillet 2019, les agriculteurs et pompiers d'Eure-et-Loir vivaient une journée noire à cause des feux de moisson. Près de 1 000 hectares de culture partent en fumée. Un problème qui s'accélère avec le réchauffement climatique et les canicules de plus en plus fréquentes.

Pour éviter que l'histoire ne se répète, les sapeurs-pompiers et la Chambre d'agriculture d'Eure-et-Loir ont travaillé ensemble. Ils ont constitué un réseau d'alerte professionnel qui doit permettre d'améliorer la lutte contre les incendies dans les champs tout en assurant la sécurité et la protection des pompiers.

Le rôle central de l'agriculteur, présent sur place

Lorsqu'un feu de moisson se déclare, l'un des premiers acteurs est l'agriculteur, présent sur place. Olivier Vasseur, agriculteur à Bailleau l'Evêque, a vu 20 hectares de son champ de colza et des parcelles voisines partir en fumée le 25 juillet 2019. "C'est un souvenir traumatisant", se rappelle-t-il. "C'était des flammes très hautes, on a l'impression de ne plus rien maîtriser."

Mais aujourd'hui, grâce à ce nouveau réseau d'alerte, Olivier, comme 70 autres agriculteurs volontaires répértoriés par la Chambre d'agriculture, peut intervenir en cas de feux. "Quand il y a des journées à risque, on est prévenus le matin", explique l'agriculteur. "On s'engage à avoir un tracteur qui va être ateler sur un déchaumeur pour retourner la terre et faire des parfeux, le temps que les pompiers arrivent."
 

Identifier les champs menacés

Pour les sapeurs-pompiers, l'avantage de pouvoir échanger quotidiennement avec la Chambre d'agriculture est d'établir les zones à risque pour adapter leurs engins en cas d'intervention. "Sur un champ de colza, la technique d'intervention est différente selon la période de l'année", explique le lieutenant Michaël Montes, chef du centre de secours principal de Nogent-le-Rotrou. "En mai, on rencontre peu de problèmen en revanche pendant le mois de juillet, les moyens seront plus conséquents." Des techniques et moyens d'intervention expliqués aux agriculteurs pour déchaumer avant les flammes en toute sécurité.

L'idée est de sensibiliser les agriculteurs, de leur faire comprendre comment on attaque un feu, pourquoi on ne va pas toujours vers la première flamme visible par exemple

 Michaël Montes, chef du centre de secours principal de Nogent-le-Rotrou

Les sapeurs-pompiers d'Eure-et-Loir ont égalements acheté du matériel adapté et 2 000 soldats du feu ont suivi une formation. Grâce à ce partenariat et à un été plus clément, seuls 350 hectares ont brûlé depuis le début de l'été 2020.
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