Eure-et-Loir : un maire passé à tabac lors de la fête de la musique

Marc Guerrini, maire des Villages-Vovéens (Eure-et-Loir), a été passé à tabac le  22 juin dernier au cours d’une bagarre. Deux personnes ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire.

La fête de la musique, fêtée au lendemain de la date officielle, a été gâchée par un épisode de violence samedi 22 juin au soir aux Villages-Vovéens (Eure-et-Loir). Le maire de la commune, Marc Guerrini, a été tabassé au cours d’une violente bagarre.

La fête aurait dégénéré en fin de soirée, vers 23h, après qu’un groupe de rap ait donné de la voix sur l'une des scènes de la ville. Les deux jeunes, agés d'une vingtaine d'années et qui ne sont pas originaires de Voves, ont été autorisés à chanter par le maire afin de faire patienter le public entre deux  groupes.

Dans un communiqué, le maire explique que plusieurs spectateurs ont été "choqués par les paroles violentes et crues d’un groupe de 2 jeunes autorisés à venir se produire sur scène pour 3 chansons".

Le maire et les membres de l’organisation ont donc demandé au groupe d’arrêter leur prestation au bout du deuxième morceau, "voyant la tournure que cela prenait, les propos tenus dans les chansons (..)"

  

Des "familles et des enfants" molestés


Marc Guerrini explique que les jeunes sont sortis de scène, mais que "des insultes à caractère racial ont été proférées à leur encontre". C’est là que la situation aurait dégénéré." On a demandé aux gendarmes d’intervenir parce qu’une bagarre générale venait d’éclater devant l’une des scènes de la ville" explique le Procureur de la République de Chartres Rémi Coutin.


D’après le premier magistrat de la commune, "des familles et des enfants" ont été molestés. Plusieurs spectateurs se seraient alors réfugiés dans les bars alentours. Le maire, qui a tenté de s’interposer, a également été pris à parti.

Il aurait reçu des coups de pieds et des coups de poings, mais aussi des coups de chaises. Il présente plusieurs blessures et a eu 7 jours d’interruption temporaire de travail: "Il y a une suspicion de trois fractures au visage, ce qui est loin d’être anodin" précise Rémi Coutin.
  Les deux rappeurs ont été interpellés, non sans difficultés, par les gendarmes. Ils ont dans un premier temps refusé d'obtempérer; l'un deux a même menacé les gendarmes avec un tesson et menacé de mort le maire et l'adjoint qui l'accompagnait.

Une information judiciaire a été ouverte à l'encontre des deux rappeurs par le Parquet de Chartres pour violences aggravées, menaces de mort aggravées, outrage et rébellion. Tous deux ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.

Une information judiciaire a également été ouverte à l’encontre de la personne soupçonnée d’avoir proféré des injures à caractère racial.

"Aujourd’hui, tout le monde doit rendre des comptes devant la justice et cela est normal. Les torts sont partagés et chacun doit maintenant en répondre." Explique le maire dans son communiqué.
 
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