Après 15 jours de blocage, les salariés de la sucrerie de Toury (Eure-et-Loir) ont repris, ce lundi matin, les travaux de l'ultime campagne sucrière. La fermeture de cette usine du groupe Cristal Union est annoncée pour le premier semestre 2020.
L'annonce de la fermeture de la sucrerie de Toury, le 17 avril dernier, avait été un choc pour les 150 salariés du site.
C'est la conséquence de la fin des quotas sucriers qui a fragilisé le propriétaire de l'usine, le groupe coopératif Cristal Union. Le chiffre d’affaires de Cristal Union a reculé de 1,963 milliards d'euros à 1,588 milliards d’euros sur l’exercice 2017/2018, obligeant le groupe à imaginer un plan de restructuration, incluant la fermeture de l'usine de Toury.
Le PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) n'avait pas recueilli l'assentiment des salariés et un mouvement de blocage de l'usine avait été mis en place le 17 octobre.
Ce mouvement social aura permis de faire avancer les négociations le 30 octobre à Paris, au cours d'une réunion paritaire avec la direction des ressources humaines.
Le PSE a été substantiellement amendé.
Le congé-reclassement des salariés les plus âgés passe de 9 à 12 mois.L'allocation, la rémunération, de ce congé-reclassement est augmentée.
Les mesures de départ en pré-retraite sont améliorées et permettront aux salariés de quitter l'entreprise au maximum 36 mois avant la date estimée de leur retraite à taux plein.
Une indemnité supplémentaire de départ (25 000 euros) a été décidée pour les salariés ayant une très faible antériorité dans l'usine.
Enfin les reclassements possibles en interne ont augmenté, passant à 115 postes disponibles par mobilité dans les autres sites du groupe, avec une indemnité de mobilité de 7000 euros.
Devant ces avancées, les salariés se sont exprimés lors d'un vote effectué le jeudi 31 octobre et ont donc repris le travail ce lundi 4 novembre.