Sécheresse : plusieurs rivières du Loiret et de l'Eure-et-Loir en situation de crise

Les préfectures de plusieurs départements du Centre-Val de Loire enchainent les arrêtés de restriction des usages de l'eau, face au déficit de précipitations de la première moitié d'août. Les débits de plusieurs rivières ont baissé de manière inquiétante.

Une nouvelle salve de restrictions des usages de l'eau en Centre-Val de Loire. La préfecture d'Eure-et-Loir a annoncé, ce mercredi 14 août, le classement de plusieurs cours d'eau en situation de crise hydrique.

Selon le communiqué des services de l'État, la récente vague de chaleur et l'absence de précipitations "ont fait chuter les débits des cours d'eau" d'Eure-et-Loir. La préfecture a donc décidé de classer tout le bassin de la rivière Voise en situation de crise (en rouge sur la carte ci-dessous). Plusieurs autres bassins hydriques ont été échelonnés selon le degré de vigilance (alerte renforcée pour l'Eure moyen haut et la Vesgre, alerte pour l'Eure amont, l'Eure moyen bas, la Cloche et le Loir amont, simple vigilance pour le Loir aval et la Juine).

LÉGENDE : En rouge, les zones en crise ; en orange foncé, alerte renforcée ; en orange clair, alerte ; en jaune, vigilance.

En surface, plus de la moitié du département est en situation d'alerte, alerte renforcée ou crise.

Une bonne part de la région déjà touchée

Ces restrictions ne sont pas nouvelles cet été dans la région. Dès le mois de juin, le Loir-et-Cher s'inquiétait du niveau de ses cours d'eau beaucerons. Plus de deux mois plus tard, l'entièreté du département est sous vigilance.

Dans le Loiret, plusieurs rivières étaient en alerte renforcée dès la mi-juillet, et la situation s'est depuis dégradée. Le bassin du Cosson est passé en état de crise, la Bonnée et le Milleron en alerte renforcée.

Enfin, dans l'Indre aussi, la situation a commencé à se dégrader, avec un arrêté entrant en vigueur ce samedi 17 août. Passent en crise les rivières Ringoire et Trégonce, et la partie amont de l'Anglin. La Creuse, elle, est en alerte. Dans leur communiqué, les services de l'État dans l'Indre reconnaissent "un début d'année plutôt bien arrosé", mais notent que "la première quinzaine d'août s'est déroulée sans une goutte de pluie". De plus, les prévisions météorologiques s'annoncent "peu encourageantes", sans pluie significative.

Seule nouvelle encourageante, le niveau des nappes phréatiques reste haut dans presque toute la France. Et notamment en Centre-Val de Loire, même si les niveaux sont à la baisse. Or, les cours d'eau concernés par ces arrêtés dépendent, majoritairement, des précipitations et très peu d'un apport d'eau souterraine. Ils sont donc très sensibles à un manque de pluie de plusieurs semaines.

Des restrictions pour les particuliers

En zone de crise, les restrictions d'usage de l'eau deviennent majeures. Notamment pour les agriculteurs, interdits d'irriguer leurs cultures (à l'exception des pépinières, cultures fruitières, maraîchères, florales, de plantes aromatiques ou médicinales). Mais pour les particuliers aussi, il est interdit d'arroser sa pelouse et ses massifs de fleurs, et globalement tout espace vert (sauf les potagers, qu'il est possible d'arroser la nuit).

Ne comptez pas non plus remplir votre piscine maintenant en territoire en crise hydrique. Pas de nettoyage non plus de son véhicule chez soi, et encore moins de nettoyage de façade, toiture, trottoirs...