La mesure trouverait son explication dans un redéploiement de la production du fabricant finlandais d'engins de levage et de grues en Allemagne.
Une centaine d'emplois sont menacés chez le fabricant d'engins de levage et de grues finlandais Konecranes à Vernouillet, en Eure-et-Loir, en raison d'un redéploiement de la production en Allemagne, a appris l'AFP le 1er février dernier auprès des représentants des salariés.
L'usine, qui fabrique des palans électriques, avait été mise en concurrence avec trois autres usines du groupe pour la fabrication d'un nouvelle génération de produits et n'a pas été retenue.
Les salariés espéraient encore obtenir le transfert d'autres produits vers l'usine de Vernouillet. Mais lors d'un comité d'entreprise extraordinaire qui s'est tenu mercredi 30 janvier, la direction a indiqué n'avoir trouvé aucune solution de remplacement pour faire tourner le site.
"Fermeture courant 2020"
Selon un délégué du personnel, "la direction a promis que l'emploi serait maintenu en 2019", mais la production devrait décroître rapidement pour aboutir "à une fermeture courant 2020".Des démarches ont par ailleurs été engagées via un cabinet spécialisé pour tenter de trouver un repreneur mais "sur le 250 entreprises contactées, une seule s'est montrée peut-être intéressée".
Ralph Blindauer, l'avocat du comité de l'entreprise, a annoncé une audience en référé le 18 février prochain au tribunal de Chartres. "Nous ne sommes pas là pour négocier un plan social qui est toujours un désastre. Un chèque-valise ne remplace jamais un emploi. Nous avons des outils juridiques pour nous battre. Mais, c'est surtout la mobilisation des acteurs du territoire et des salariés qui fera la différence", a déclaré le magistrat.
La société Konecranes est présente à Vernouillet, près de Dreux, depuis 1986 et compte deux autres sites en France depuis le rachat d'une partie des activités de l'américain Terex en 2017.