IMAGES. Grève du 1er octobre sur les retraites, les salaires... Faible mobilisation en Centre-Val de Loire

Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans la rue et ont répondu à l’appel de la CGT, FSU et de Solidaires. De Châteauroux à Dreux, retour sur les doléances des manifestants.

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La mobilisation sociale de ce 1er octobre a été à l'image de la météo du jour : en demi-teinte. Dans le centre de Châteauroux (Indre), 250 manifestants armés de leurs parapluies ont battu le pavé place de la République. 

De nombreuses inquiétudes exprimées

Une contestation pour dénoncer de multiples sujets sociaux. Malgré la faible affluence, la colère et le mécontentement étaient, eux, bien présents.

Le peuple français a voté à gauche, on a un gouvernement de droite. Je m’attends au pire. J'ai peur aussi.

Sylvie, manifestante

En ce jour de discours de politique générale prononcé par le nouveau Premier ministre Michel Barnier, les manifestants avaient à cœur de dénoncer un “déni de démocratie”.

Contre la disparition des services publics

À ces côtés, Rémy partage le même avis. Ce facteur, rajoute à sa liste d’inquiétudes, celles liées à sa profession : “il y a de moins en moins de facteurs. On supprime des postes, le travail est de plus en plus long et fatiguant pour des salaires qui eux, n’augmentent pas.” 

Un ras-le-bol général qui s’intensifie lorsqu’il s’agit d’évoquer la question des retraites. “On a repoussé l’âge de la retraite mais les gens sont usés. Il faut voir la difficulté qu’il y a au travail, le stress” explique Sylvie qui se dit “très en colère”. 

“Les gens partiront à la retraite en étant malade, dans des conditions dégradées” se désole David, enseignant.  

La réforme du choc des savoirs, une injustice folle.

Pierre, enseignant manifestant

Cette mobilisation est aussi pour lui l’occasion d’exprimer son opposition au choc des savoirs, la réforme phare de cette rentrée scolaire 2024-2025. “C’est d’une injustice folle que de sélectionner des enfants. Les études montrent que plus, on concentre des enfants en difficulté moins ils réussissent. Les gens croient de moins en moins en l’école” conclu-t-il.  

De faux ultra-riches dans le cortège

Pour passer leur message, certains manifestants ont opté pour l’ironie et des discours plein de second degré. “Je suis ultra riche. Tout va bien pour nous en France. Je suis là aujourd’hui pour m’étonner, je ne comprends pas pourquoi les gueux manifestent, nous sommes ravis d’habiter en France avec le gouvernement Macron, c’est pour ça qu’on s’étonne.” dit une manifestante munie de marionnettes de ministres en main et billets de 500 euros dans la poche.  

Pierre “ultra-riche” lui aussi de rajouter “nous avons un très bon président qui a fait doubler notre fortune en sept ans.” 

Le personnel soignant mobilisé à Dreux

À plus de 200 kilomètres de là, l’ambiance était tout autre devant l’hôpital de Dreux. C’est là qu’une cinquantaine de manifestants – principalement des personnels soignants - avaient décidé de se rassembler. 

Une très faible mobilisation là aussi alors que les revendications sont nombreuses.

Les gens sont résignés. On a beaucoup de mal à mobiliser car il y a peu de soignants, on manque d’effectif.

Nama Diarra, secrétaire adjoint CGT à l'hôpital de Dreux

Pour ceux qui étaient présents, le mot d’ordre était le suivant “arrêt de la casse sociale” et “renforcement des statuts des personnels de la fonction publique”. 

Plus de moyens humains et augmentation des salaires

En clair, plus de moyens, de ressources humaines, une hausse des salaires et l’abrogation réforme des retraites sont là aussi réclamés.

La main tendue du Premier ministre qui souhaite rouvrir les discussions avec les partenaires sociaux ne rassure pas plus les intéressés qui insiste sur la “fatigue” et le “mal-être” du personnel.  

D'autres journées de mobilisation à venir ?

À défaut d’avoir su mobiliser lors de cette journée de mobilisation, la première depuis la rentrée, les syndicats ont pu jauger de l'état d’esprit des manifestants. D’autres journées d’actions pourraient ainsi être reprogrammées selon les eux.  

Michel Barnier et son gouvernement n'en ont peut-être pas fini avec la pression de la rue.  

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