En Centre-Val de Loire, après un premier trimestre 2024 morose sur le marché de l'immobilier, l'été semble démarrer sur de meilleures bases à Tours, Blois, ou encore Orléans.
En Centre-Val de Loire, le dernier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024 ont été ternes sur le marché de l'immobilier.
"On a assisté à une chute de l'activité et une baisse du volume de transaction. Les gros biens ne se vendaient plus", souligne Ludovic Dagois, agent immobilier à Châteauroux et président de la Fédération National de l'Immobilier du Centre-Val de Loire (FNAIM).
Reprise depuis le mois de juin
La tendance ne s'est pas améliorée au printemps. Sur les ventes de biens, l'ensemble de la région a connu une diminution par rapport à 2023 (-18,5%).
Au mois de mai, par département, la baisse a été assez nette pour le Loiret (-22,3%), l'Eure-et-Loir (-19,7%) et le Loir-et-Cher (-18,2%), et plus légère pour le Cher (-16,6%), l'Indre-et-Loir (-15,9%) et l'Indre (-15%). Mais la tendance est en train de s'inverser depuis le mois de juin.
On a assiste à une reprise significative en termes de volume de ventes. La baisse a persisté jusqu'au début de l'été avec l'émoi provoqué par la dissolution de l'Assemblée nationale et les élections législatives anticipées, mais il y a désormais de quoi être optimiste.
Ludovic Dagois, président de la FNAIM Centre-Val de Loire
Selon l'agent immobilier, les taux ont perdu autour d'un point ces derniers mois, passant de 4,5% à 3,5%, ce qui "redonne de la solvabilité aux acquéreurs" et les ventes de biens repartent à la hausse.
Le prix du m² en augmentation
Concernant le prix du m² en Centre-Val de Loire, il atteint 1737€ au 1er août, soit une légère hausse par rapport aux trois mois précédents (+0,7%).
Par département, il est de 2239€ en Indre-et-Loire (+0,8%), 1904€ dans le Loiret (+1,1%), 1 830€ en Eure-et-Loir (-0,6%), 1488€ dans le Loir-et-Cher (-0,6%) et 1182€ dans le Cher (+1,2%). L'Indre reste le département avec le prix au m² le moins cher avec 1052€, mais connaît la hausse la plus forte (+3,2%).
Concernant les deux métropoles principales de la région, la progression du prix au m² est contrastée. Avec 3126€ le m², Tours reste globalement plus cher qu'Orléans (2728€). Toutefois, la métropole orléanaise connaît une plus forte hausse avec +3,6% contre 1,4% pour Tours.
Locatif en tension et construction "à l'agonie"
D'après Ludovic Dagois, la tendance immobilière est plutôt à l'achat/ revente de résidences principales, "ce qui exclut en général les primo-accédants".
"Ce sont surtout des gens déjà propriétaires qui vont acheter. Ils se tournent surtout vers le bâti ancien", indique le président du FNAIM.
Cette tendance explique notamment la situation du marché locatif qui se trouve "en tension extrême". "Il y a eu une baisse des préavis de départ pour les locations. C'est une baisse d'environ 20% à l'échelon national et local, explique-t-il. Les locataires ne bougent plus, il y a donc peu d'offres de logements locatifs."
De plus, la construction "est à l'agonie" en raison des obligations légales sur les logements neufs (normes environnementales et énergétiques). De ce fait, le prix du neuf s'envole et les constructions neuves n'arrivent pas en quantité suffisante pour combler la demande.