Une entreprise en crise depuis des années
Le 1er décembre 2020, 39 des 85 employés du site descartois seront officiellement licenciés. Quant aux 30 salariés du site de production de Maxilly-sur-Saône, près de Dijon, 6 d’entre eux seront priés de plier bagage.La raison ? Un effondrement du chiffre d’affaires, une baisse de production continue et une concurrence accrue, et ce, depuis des années. La crise sanitaire actuelle ne venant en rien arranger tout cela. Un "coup de grâce" selon Anne Baranger, responsable des ressources humaines de Barbot CM.
Effondrement d’un pan de l’histoire ouvrière de Descartes
"Nous discutons depuis le mois de juin avec les délégués syndicaux. Ce n’est pas une surprise pour les employés. Ils savaient que le site de Descartes était en perte de vitesse", poursuit-elle.Pas de surprise peut-être, mais qui n’enlève en rien la profonde déception des salariés. "Les gens de cette commune ont un attachement profond à cette entreprise. Pour certains, leurs parents y travaillaient avant eux. C’est une partie de la culture ouvrière de Descartes qui se délite. C’est un véritable déchirement pour eux", regrette Marc Angenault, vice-président du développement économique de la communauté de communes Loches Sud Touraine.
Tout n’est pas perdu
Mais tout ne disparaît pas insiste Anne Baranger : "Nous conservons les services commerciaux, les conduites de travaux et les fonctions administratives." Le site de Maxilly-sur-Saône devenant ainsi le seul atelier de fabrication de l’entreprise en France.Pour l’heure, un tiers des 39 salariés descartois licenciés bénéficieront d’un plan de pré-retraite de 3 ans. Les autres seront reclassés et accompagnés pendant 14 mois par Pôle Emploi pour trouver une formation ou un nouveau travail.
Par ailleurs, le plan de sauvegarde de l’emploi prévoit la création de 8 postes pour les ouvriers de Barbot CM dans une entreprise à Tours (Fayat Métal Grand Projet), spécialisée dans les gros chantiers.