Covid-19 : l'Indre-et-Loire passe en zone rouge, qu'est-ce que ça change ?

La préfecture d'Indre-et-Loire a annoncé une série de mesures et recommandations visant à freiner la circulation du coronavirus dans le département. Qu'est-ce qui change pour vous ? 

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Ce samedi 19 septembre, l'Indre-et-Loire est devenu une "zone rouge". Cela veut dire que le coronavirus y circule de nouveau activement. La semaine dernière, le département comptait 69 nouveaux cas pour 100 000 habitants, alors que le seuil d'alerte a été établi à 50. Un signal d'alarme auquel s'est ajoutée "une croissance continue du nombre de lits occupés dans les services hospitaliers et de cas de réanimation" ainsi qu'une "hausse continue du nombre de clusters". 

La nouvelle préfète, Marie Lajus, a présenté en fin de matinée les mesures prises pour endiguer la propagation du virus. 
 

Adieu pots, goûters, buvettes


La préfecture prévoit d'abord d'étendre les restrictions déjà prévues pour les bars et restaurants. Fini les planches apéritives : les "consommations partagées" sont désormais prohibées. Toutes les "buvettes, apérifis, vins d'honneur, cocktails, goûters et pots" où il n'est pas possible de s'asseoir pour consommer passent à la trappe. La vente à emporter dans la rue, comme votre marchand de glace, reste autorisée. Mais tout ce petit monde sera encore plus surveillé, pour que les mesures de distanciation sociale soient correctement appliquées. 

Des mesures de santé publique qui risquent de faire gronder les professionnels de la restauration et de l'événementiel, qui remontent péniblement la pente après le confinement. 

Vigilance, mais avec quels moyens ? 


"De l’engagement de chacun d’entre nous dépend la santé de tous" a estimé la préfète. Marie Lajus a appelé les chefs d'entreprise à favoriser le télétravail et à faire appliquer plus strictement les gestes barrière comme le port du masque "encore trop souvent négligé". Même consignes pour les dirigeants des EHPAD, des foyers d'hébergement ou encore des résidence pour personnes handicapées. 

"Les jeunes doivent impérativement faire preuve de responsabilité" martèle également l'autorité départementale, estimant que cette population "continue d'adopter des comportements à risque". 

Un appel à la bonne volonté et à la responsabilité, donc, mais qui ne sera suivi d'aucun moyen supplémentaire de l'Etat. De quoi soulever quelques interrogation, car même le bon sens a parfois besoin d'un coup de pouce. L'Association des Directeurs au service des Personnes Agées a de nouveau dénoncé sur Europe 1 le 18 septembre le manque de personnel dans les EHPAD, un fonctionnement à flux tendu qui a beaucoup compliqué la tâche des professionnels de santé au plus fort de la crise du covid.  Les étudiants, eux, risquent aussi d'être sensibles à la petite phrase qui leur est adressée. Car on leur interdit les rassemblements, mais les universités sont loin de permettre le respect de la distanciation sociale pendant les cours, comme l'ont montré les nombreux témoignages, photos à l'appui, qui ont fleuri sur les réseaux sociaux sous le hasthag #balancetafac. 

Les dépistages gratuits renforcés


"Actuellement, près de 10 000 tests sont réalisés chaque semaine en Indre-et-Loire" rappelle la préfecture, qui veut passer à la vitesse supérieure. Le laboratoire du CHRU de Tours, ainsi que les laboratoires privés vont étendre les plages horaires dédiées aux tests covid dès les prochains jour. 

16 lieux de dépistage, dont la moitié créés spécialement pour ces nouveaux besoins viendront "assurer un maillage cohérent du territoire", promet la préfète Marie Lajus. Deux centres de proximité seront par ailleurs dédiés aux étudiants de toute la Métropole. "D’autres lieux pourront être ouverts en dehors de la métropole en fonction de l’évolution épidémique" assure l'autorité préfectorale. La liste sera actualisée sur le site de l'ARS. 

Mieux encore : l'Indre-et-Loire s'engage aussi à fournir des résultats en 24h pour "les personnes symptomatiques ou définies cas contact à risque". Ces mesures fortes devraient, elles, être très bien accueillies alors que les délais pour se faire tester ou recevoir son résultat s'allongent un peu partout en France. 
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