Deux cas positifs au variant Delta, dit "indien", ont été détectés au CHRU de Tours, a-t-on appris ce mardi 15 juin. L'ARS assure qu'il n'y a, à ce stade, pas de cluster identifié, et que ces deux cas sont les seuls de la région Centre-Val de Loire.
La vigilance continue de se renforcer autour du variant Delta du coronavirus, dit "indien". L'agence régionale de santé (ARS) du Centre-Val de Loire a ainsi affirmé ce mardi 15 juin que deux cas positifs au variant Delta ont été détectés au CHRU de Tours, confirmant une information de La Nouvelle République.
A ce stade, cette détection n'est pas synonyme de foyer épidémique, rassure l'ARS, et les deux cas sont pour le moment les seuls de toute la région Centre-Val de Loire, relativement épargnée à ce stade. Les deux personnes positives en Touraine ont été placées sous surveillance par l'ARS.
Tours avait déjà été le théâtre de la détection du premier cas de variant Alpha, dit "anglais", sur le territoire national en décembre dernier. A en croire l'ARS, l'identification, cette-fois, des premiers cas de variant Delta en Centre-Val de Loire n'est rien d'autre qu'un coup du "hasard", en ne serait pas due à de meilleures capacités de séquençage qu'ailleurs dans la région.
Les cas en augmentation en France
En déplacement dans un centre de vaccination parisien ce mardi matin, le ministre de la Santé Olivier Véran a expliqué que le variant Delta était identifié dans 2 à 4% des tests positifs sur le territoire. Un chiffre en progression : le variant ne représentait que 0,2% des séquences analysées au cours d'une enquête flash de Santé publique France datant du 11 mai.
Cette progression inquiète, puisque le variant Delta serait environ 50% plus contagieux que le variant Alpha, à en croire des données publiques britanniques. Le variant Alpha étant, déjà, 40 à 60% plus contagieux que la souche classique du Sars-Cov-2.
Dans le même temps, une autre étude de Public Health England (l'équivalent anglais de Santé publique France) estime à 88% l'efficacité du vaccin Pfizer sur le variant Delta après deux doses, soit sept points de moins que son efficacité revendiquée sur la souche classique. Le vaccin Pfizer représente, au 12 juin, plus des trois quarts des doses injectées en France.
Le vaccin AstraZeneca serait quant à lui efficace à environ 60%, taux également proche de sa marge d'efficacité sur la souche de base.
A noter que la présence des variants dits "brésilien" et "sud-africain", qui inquiétait les autorités sanitaires en avril, ne semble pas s'être accentuée en France.