Le groupe Hutchinson, filiale de Total, supprimera 382 emplois en France, dont 97 à Joué-lès-Tours

Le groupe Hutchinson, , va supprimer 382 postes à travers la France, dont 97 à Joué-lès-Tours. 200 emplois sont également menacés dans le Loiret. Le groupe, né dans le Montargois, dispose de six sites à travers la région.

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Depuis le mois de juin, le groupe Hutchinson, spécialiste de la transformation des produits du caoutchouc, avait annoncé souhaiter réduire ses effectifs dans le sillage de l'importante baisse qu'a connu le marché automobile. Le 1er septembre, le groupe a annoncé que 382 emplois seraient amenés à disparaître au sein de la Société de nom collectif (SNC) dans le cadre d'un millier de suppressions envisagées depuis le mois de juin. 97 de ces postes se situent à Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, où travaillent 523 salariés du groupe. En cause : la crise sanitaire et une baisse de 35% du chiffres d'affaires de la filiale.
 

Une rupture conventionnelle collective en cours de négociation

"Il y a une volonté de la part de Hutchinson négocier une rupture conventionnelle collective", analyse Didier Godde, le représentant de la CGT au sein de Hutchinson. "A Joué-lès-Tours, une centaine de postes sont concernés par la négociation actuelle, mais il y aura aussi un impact sur le site Châlette-sur-Loing." Pour que cet accord devienne réalité, les quatre syndicats de l'entreprises doivent signer l'accord, ce que refuse pour l'instant la CGT.

"Hucthinson n'est pas une entreprise en difficulté", avance Didier Godde, pas plus que Total. "Il s'agit d'un effet d'aubaine à la suite du confinement, c'est l'occasion pour eux de restructurer, quitte à reprendre des intérimaires après, mais nous maintenons que faire partir des compétences, des gens qui sont là depuis longtemps, c'est risqué !" Avant de donner son accord, le syndicat insiste donc sur la nécessité de "garanties" au sujet du maintien de l'emploi.
 

Des élus locaux indignés

Localement, élus et employés ont également manifesté leur émotion face à la réduction de l'emploi. "L'entreprise doit rendre des comptes !" s'est indigné sur Twitter Mohamed Moulay, conseiller régional PS et vice-président délégué au sport originaire de Joué-lès-Tours. "Hutchinson est un acteur majeur de la vie sociale et économique", poursuit l'élu, joint par France 3.

"Le risque c'est que l'industrie française perde des compétences et voie augmenter la précarité, alors même qu'on sait que le marché va reprendre." L'opposition municipale de gauche a également appelé le gouvernement à se pencher sur le dossier, et les pouvoirs publics à se "mobiliser pour empêcher la délocalisation d'une partie de la production".
 

Certes la situation est compliquée, mais ils en profitent. On est victime des décisions de multinationales qui rémunèrent leurs actionnaires et suppriment des emplois en France.

Mohamed Moulay, vice-président de la région Centre-Val de Loire


"Les collectivités locales, et au-delà, l'Etat, ont tout intérêt à demander à Total et Hutchinson quelle est la stratégie sur la diversifications de leurs activités", poursuit Mohamed Moulay. Au-delà ce cas particulier, "il faut travailler sur une autre manière de faire l'usine de demain, il faut qu'il y ait une discussion", conclut l'élu socialiste.
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