Il est bénéfique de parler à un cheval comme on parle à un bébé, selon une étude dévoilée le 22 mars par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation
et l'environnement (Inrae) Val de Loire.
C'est donc officiel: il faut parler aux chevaux comme à de gros bébés. Les résultats de l'étude menée sur le site de Nouzilly (Indre-et-Loire) par l'Inrae et l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE) "montrent que les chevaux sont plus attentifs et semblent mieux comprendre nos intentions" lorsque le ton utilisé par le cavalier est "plus aigu" et que ce dernier emploie des "intonations exagérées".
Recherches menées à Nouzilly en @RCValdeLoire dans l'UMR PRC @UnivTours @DR08_CNRS @Ifce_officiel @INRAE_DPT_PHASE https://t.co/hjSIVrsbmX
— INRAE Val de Loire (@INRAE_VDL) March 22, 2021
"Cette méthode est donc à intégrer par les cavaliers et les éleveurs dans leur relation avec les chevaux pour faciliter les interactions quotidiennes et améliorer le bien-être de ces animaux", note le communiqué de l'Inrae. En employant ce langage, les humains captent mieux l'attention des chevaux, qui "ont alors de meilleures performances pour apprendre", comme cela avait déjà été prouvé pour les chiens et les primates.
Des consignes mieux comprises en "parler bébé"
L'étude complète a été publiée dans la revue scientifique Animal Cognition. Pour évaluer l'impact de ce langage, les éthologues ont mené deux séries de tests avec vingt chevaux qui n'avaient encore jamais été exposés au "parler bébé". "Les chevaux répondent plus favorablement, ils sont plus calmes, regardent davantage l'expérimentateur et répondent aux gestes de pansage de l'expérimentateur en miroir (ils frottent le bout de leur nez contre lui en cherchant à le toiletter en retour), gestes qu'ils ne font pas si on s'adresse à eux dans un langage adulte neutre", note l'Inrae.
Dans le second test, les scientifiques ont établi que les consignes pour obtenir de la nourriture étaient mieux suivies par les chevaux si elles étaient communiquées sur un ton enfantin. Les équipes de l'Inrae Val de Loire et de l'IFCE avaient démontré dans une précédente étude que les équidés sont capables de reconnaitre les expressions sur un visage humain. Les chevaux sont ainsi plus nerveux face à une expression de colère et plus détendus face à une expression de joie.