Le laboratoire pharmaceutique Recipharm de Monts, en Indre-et-Loire, réduit le temps de travail de ses 350 salariés. Cette réduction entraîne une perte de salaire de six pour cent.
Sur le site Recipharm, à Monts, en Indre-et-Loire, en raison d’une baisse des commandes, les bulletins de salaire vont être tirés vers le bas.
En cause, une baisse d’activité de 20 % qui se répercute sur le temps de travail. Les semaines passent à quatre jours, du lundi au jeudi, jusqu’en juin prochain.
Travailler moins pour gagner moins !
En février 2022, l’entreprise suédoise recrutait pourtant près d’une cinquantaine de personnes.
Que s’est-il passé entre-temps ? Guénaëlle Holloway, porte-parole de Recipharm, explique : "Nous fabriquons des vaccins, mais nous dépendons de la demande du client. Nous avons une baisse du premier d'entre eux et peu de visibilité. Aussi nous sommes dans l’obligation de réduire le temps d’activité." L’entreprise se veut rassurante : "Nous mettons en place des lignes de production, car on croit à la pérennité du site. Les commerciaux ont une activité de prospection très forte et de bons espoirs."
Baisse des salaires d'au moins 6%
Les salaires baisseront donc d'au moins six voire dix pour cent selon les organisations syndicales. Aucun contrat à durée déterminée ne sera reconduit, ce qui inquiète fortement les employés.
"Nous avons minimisé l'impact sur nos acquis sociaux", affirme, selon nos confrères de France Bleu, Serge Aumon, le délégué Force ouvrière. "Malgré les investissements considérables pour créer une cinquième ligne de production, les commandes sont insuffisantes pour que tout le monde travaille tous les jours. Et l'entreprise s'est beaucoup endettée."
En obtenant de nouveaux marchés, Recipharm espère ne pas reconduire le plan d’activité partielle de longue durée (APLD) jusqu’en novembre 2023.