Le premier volet du procès, qui doit s'ouvrir en mars, confrontera Joël Le Scouarnec à quatre premières accusatrices. Mais le déroulement du procès est encore incertain.
"Dans l'hypothèse où ces débats devaient être publics, on peut craindre des débordements". A un mois du premier procès, ce sont les mots de Me Thibaut Kurzawa, l'avocat Joël Le Scouarnec. L'ex-chirurgien, qui a exercé à Loches au début de sa carrière, est à l'origine de ce qui s'annonce comme le plus gros scandale de pédophilie de ces dernières années. Près de 350 victimes potentielles, dont les agressions ont été recensées par le chirurgien lui-même dans de sordides carnets. 246 d'entre elles ont déjà déposé plainte.Le procès qui se déroulera en mars le mettra face à 4 accusatrices : deux de ses nièces, une ancienne patiente - désormais majeures - et la fille de ses voisins, âgée aujourd'hui de 9 ans, agressée à son domiciel de Jonzac, en 2017. C'est elle qui avait permis aux enquêteurs d'arrêter et de mettre en cause Joël Le Scouarnec.
"On est avec elles"
Mais les conditions du procès sont encore incertaines. Les deux nièces du chirurgien, agressées à Loches dans les années 1990, souhaitent un procès à huis-clos pour protéger leur identité. Lors d'une conférence de presse donnée ce 14 février, les parents de la fillette agressée à Jonzac ont eux demandé un procès public. Selon la mère, les nièces de Joël Le Scouarnec "le protègent une fois de plus" en demandant ce huis-clos. Que les nièces du chirurgien "se disent surtout qu'on n'est pas contre elles. On est avec elles, c'est un viol qu'elle ont subi", a ajouté le père.
Si ces dernières maintenaient leur souhait, lui huis-clos serait automatiquement ordonné à l'ouverture de l'audience. L'avocat de l'accusé a lui évoqué un climat "d'acharnement public" et de "haine" et a affirmé être "perplexe quant à la sérénité des débats dans le cas où ils seraient publics".