REPLAY. Départementales 2021 : les points à retenir du débat d’Indre-et-Loire

France 3 Centre-Val de Loire se mobilise avec France Bleu Touraine pour vous faire vivre la campagne des élections départementales 2021. Retour sur les temps forts du débat animé ce lundi 7 juin par F. Leroy et Y. Nicolas réunissant cinq candidats aux élections départementales d’Indre-et-Loire

Après le Cher, France 3 Centre-Val de Loire a donné la parole ce lundi 7 juin à cinq candidats aux élections départementales d’Indre-et-Loire, prévues les 20 et 27 juin prochain. Un débat qui s’est déroulé dans le calme entre le candidat sortant Judicaël Osmond (Divers droite), Rémi Leveau (Divers gauche), Loïc Guilpain (LREM), Joseph Lozano (RN) et Pierre-François Pradier (EELV).

Les aides sociales, un budget trop coûteux pour le département ?

Que ce soit l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou le revenu de solidarité active (RSA), ces deux aides socio-économiques sont à la charge du département. En Indre-et-Loire, cette charge se chiffre à 340 millions d’euros par an, soit la moitié du budget du conseil départemental. Avec la crise sanitaire, le nombre de bénéficiaires du RSA du territoire a d’ailleurs augmenté de 15 % en 2020.

Bien que cette enveloppe contraigne de plus en plus le budget de la collectivité, les candidats se sont majoritairement accordés pour dire que cette compétence sociale doit être conservée par le conseil d’Indre-et-Loire : "La solidarité c’est la compétence majeure du département. Il faut mettre les moyens sur cette compétence. Le département c'est l'échelle qui permet la proximité, l'accompagnement et la protection", a ainsi affirmé le candidat LREM, Loïc Guilpain.

Une solidarité nécessaire de la part du département mais pas seulement, comme le précise Rémi Leveau (Divers gauche) : "Il faut recentraliser le financement des aides envers les plus fragiles. [...] L’Etat décideur doit aussi être l’Etat payeur sur cette compétence, toujours dans la proximité avec les habitants."

De son côté, Judicaël Osmond (Divers droite) a insisté sur la question de la réinsertion : "Le problème aujourd'hui n'est pas d'être solidaire mais de tout faire pour ramener les bénéficiaires du RSA à l’emploi." Le candidat sortant a notamment mis en avant l’efficacité de la plateforme JobTouraine qui depuis sa création en 2017, aurait permis à 29 % des inscrits de retrouver un emploi ou une formation.

Seul Joseph Lozano (RN) s’est démarqué en déclarant qu’il lui paraissait "impossible" que l’avenir du conseil départemental soit à "100 % dans la solidarité" et a appelé à des contrôles plus stricts pour éviter les fraudes au RSA.

Quelle gestion pour les mineurs étrangers ?

Sujet épineux, la question de la prise en charge des mineurs étrangers non accompagnés a divisé les candidats. Plusieurs fois condamné par la justice pour absence de solution d’hébergement de cette population, la majorité de droite du conseil départemental sortant considère que leur prise en charge, bien que nécessaire, doit être menée dans le cadre d’une "politique nationale" en raison de son coût, trop important pour la collectivité.

Le candidat RN Joseph Lozano est même allé plus loin : "La gestion des flux migratoires n’est pas une compétence à attribuer à un département. [...] La compétence du conseil départemental serait plus d’aider les associations qui font un travail formidable et nécessaire à ce sujet."

Une déclaration qui a fait bondir Rémi Leveau : "La gestion des mineurs étrangers c'est avant tout une question d’humanité. Ce sont des êtres humains qui arrivent en France, qu’il faut souvent héberger dans l’urgence et qu’il faut mieux accompagner [au niveau départemental]. […] On ne peut pas parler de solidarité et ne pas être solidaire dès lors qu’il ne s’agit que d’humanité", s’est offusqué le candidat Divers gauche. "Que ce soit le département ou l’Etat, ils ont l’obligation moral de gérer ces personnes", a ajouté l’écologiste Pierre-François Pradier.

L’urgence de redynamiser les campagnes

Les cinq hommes ont cette fois étaient unanimes sur cette question. Tous s’inquiètent de la désertification des campagnes au nord et au sud du département ainsi que de la faible présence du personnel médical dans certaines zones du territoire. En effet, l’Indre-et-Loire compte en moyenne 100 médecins pour 100 000 habitants. Un fléau que les candidats veulent contrer en renforçant l’aide à la ruralité et en réservant les services publics de proximité.

Un travail qui doit être réalisé conjointement avec la région et les agglomérations : "Le médecin va dynamiser le centre-bourg [des villes rurales] mais pour que le médecin arrive, il faut que le centre-bourg soit dynamisé, assure Pierre-François Pradier (EELV). Il faut mettre l’accent sur l’aide au commerce, à l’installation des équipements sportifs, des cinémas et des collèges."

Le tourisme, un atout qu’il faut savoir mettre en avant  

Atout majeur de l’Indre-et-Loire, le tourisme génère plus de 800 millions d’euros par an. Un succès dû à la richesse patrimoniale du département qui malgré ces très bons résultats, se voit reprocher un manque de coordination dans la mise en valeur et la communication de ses trésors. Une lacune qui selon Loïc Guilpain (LREM), pourrait être corrigée avec la mise en place d’une collaboration plus étroite du conseil départemental avec la région et les départements limitrophes en matière de communication patrimoniale.

Le candidat écologiste Pierre-François Pradier n’a par ailleurs pas manqué de souligner l’importance du tourisme vert, lui aussi "durable", à l’image de la Loire à Vélo et de son million de cyclistes annuel.

 

  • Regardez le débat en replay

 

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