Bernadette Lucas, qui a créé le collectif, a besoin de renforts.
"Si il n'y avait pas eu Mme Lucas, ils auraient été expulsés sans que personne ne le sache" résumait en juin maître Christophe Moysan, à propos des familles bulgares de La Riche.Douze personnes étaient alors menacées d'être expulsées du terrain occupé à La Riche à quelques kilomètres de Tours. Bernadette Lucas, une voisine qui vient régulièrement en aide à ces familles, avait alors monté un petit collectif de défense, dont l'équilibre est aujourd'hui menacé.
En effet, Mme Lucas, affaiblie par la fatigue et des douleurs au dos, est contrainte de prendre de la distance avec le collectif et les responsabilités qu'elle prenait à sa charge.
"Une question de vie ou de mort"
"Il y a beaucoup d'accompagnement à faire. Il y a une famille avec deux adolescents, donc la mère est handicapée suite à un AVC. Le père souffre lui aussi psychiquement et physiquement. Je les conduis chez le médecin, je fais beaucoup de trajets. La dame doit être hospitalisée le 27 août, pour une semaine. L'assistante sociale dit que c'est une question de vie ou de mort..."
Bernadette Lucas s'occupait aussi jusqu'à présent d'aller chercher les médicaments nécessaires à la permanence des soins de santé de l'hôpital Trousseau, à Chambray-les-Tours.
"J'accompagne aussi une femme qui a demandé sa domiciliation au CCAS (Centre communal d'action social, ndlr) de Tours. Elle est en chimiothérapie en ce moment, elle aura d'autres rendez-vous ce mois-ci..."
La fondatrice du collectif lance donc un appel aux riverains pour trouver plus de bénévoles, espérant pouvoir continuer d'aider au mieux les familles de La Riche.