Tours : La "Madoff de Touraine" plaide la folie face à ses victimes

Le procès de Sylviane Hamon, une ex-employée de banque surnommée par la presse "la Madoff de Touraine" ou "la Madoff du Chinonais", accusée d'avoir soutiré quelque six millions d'euros à 67 victimes, s'est ouvert mercredi pour trois jours devant le tribunal correctionnel de Tours.

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Pour cette première matinée d'audience, la cour appelle à la barre la prévenue. La présidente l'interpelle "Mais pourquoi avoir monté ce système financier, cette escroquerie pyramidale alors que vous travailliez à la BNP ?". Sylviane Hamon répond d'une voix chevrotante : "Je voulais faire plaisir aux gens. En aucun cas j'ai voulu m'enrichir sur le dos de ces personnes".


Sylviane Hamon, la prévenue, reconnaît une addiction à l'argent née depuis sa plus tendre enfance. "Je ne sais pas comment j'ai fait pour faire ce que j'ai fait, c'est de la folie, ce n'était pas moi" Sylvie Hamon reconnaît les faits : plus de 6 millions soutirés à une 67 victimes dans le Chinonais lorsqu'elle était banquière à Bénais de 2007 à 2011. Elle ajoute : "C'est de la folie, ce n'était pas moi" (...) "Je n'en peux plus, ça fait sept ans que ça dure. J'ai tout perdu..." La présidente revient sur le témoignage de la sœur de la prévenue, ancienne employée à la BNP et avec qui elle a coupé les ponts depuis 2009. "J'ai perdu mon emploi à cause de ses malversations", fustige sa sœur en auditions. 

Ce mercredi après-midi est consacré aux victimes : Une à une elles sont appelées à la barre. Un premier homme témoigne : "c'est à l'occasion d'un mariage en 2008 qu'elle a proposé, à ma femme et moi, des placements intéressants. Ma femme lui a versé jusqu'à 90.000 €. Elle m'appelait tous les jours pour que je lui verse de l'argent." "Pourquoi lui avoir remis autant d'argent ?" l'interroge la présidente. "Ma femme m'a dit qu'il fallait lui faire confiance." Aujourd'hui, le couple est endetté sur dix ans. Soixante-sept, c'est le nombre de personnes qui se sont constituées parties civiles dans cette affaire mais seulement une dizaine sont présentes pour l'ouverture du procès à Tours. 

Rappel des faits
Mme Hamon, qui comparaît pour "escroquerie et exercice illégal de la profession de banquier", est accusée d'avoir mis sur pied une vaste escroquerie de type pyramidal semblable à celle pratiquée par l'escroc new-yorkais Bernard Madoff. Elle promettait des placements fictifs à des taux mirobolants, et les intérêts versés aux premiers "investisseurs" étaient payés par les capitaux investis par les nouveaux arrivants. Installée dans le petit village de Benais (Indre-et-Loire), elle occupait un poste de conseillère municipale et s'était lancée après son licenciement de la banque BNP Paribas dans un rôle officieux de conseillère en placements financiers, recrutant ses "clients" dans sa famille, parmi ses proches et ses voisins. Les montants "investis" allaient de 300 à 200.000 euros. Elle avait été arrêtée et écrouée en décembre 2011.
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