À Terres du Son, les artistes d'Indre-et-Loire sont à l'honneur

Au festival de Monts, au sud de Tours, les artistes du coin profitent du vent qu'ils ont dans le dos, pour tenter de séduire un public pas forcément venu pour les voir.

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Le festival Terres du Son a retrouvé son public ! Ce week-end, du vendredi 8 au dimanche 10 juillet, le festival organisé à Monts en Indre-et-Loire a accueilli près de 40 000 spectateurs, après deux éditions quelque peu compliquées par le Covid. Des spectateurs principalement attirés par les têtes d'affiche, telles que L'Impératrice, PNL, Juliette Armanet ou encore Martin Solveig.

Mais un festival, c'est aussi des artistes dont les noms sont marqués en plus petit sur l'affiche, des artistes "en développement", comme l'explique Tilö. Ceux qui la connaissent l'identifient plus souvent comme la moitié du groupe Toukan Toukän, qui s'est notamment produit au Printemps de Bourges. À Terres du Son, l'artiste tourangelle venait défendre son projet solo, Tigre Bleu. "Ça s'est super bien passé, les gens étaient nombreux", confie-t-elle quelques minutes après son concert ce dimanche 10 juillet.

Au coin

Tilö s'était déjà produite au festival de Monts deux fois par le passé, pour différents projets. Elle se souvient y avoir rencontré "plein d'artistes, parce qu'ici il n'y a pas de hiérarchie avec les gros artistes", assure-t-elle. Ce dimanche, elle a ainsi pu se produire sur la scène du Chapiteau. Pas la plus grande ni la plus petite du festival, pas la mieux placée, mais tout de même située à proximité de nombreux stands alimentaires qui brassent pas mal de monde. Pas idéal, mais pas mal non plus. "Ici, les petits artistes ne sont pas mis dans un coin", se réjouit-elle.

Sous le chapiteau, le public retrouve souvent des artistes de la scène locale d'Indre-et-Loire, et plus particulièrement de Tours. À l'instar de Nastasia Paccagnini, qui a d'abord connu le succès avec le groupe de rock Thé Vanille, avant de défendre aussi son projet solo : Crenoka. "C'est réconfortant de jouer en Touraine, devant un public qu'on connaît, avec la famille et les amis", explique l'artiste, qui revient de plusieurs dates dans le département.

Pour ces artistes du coin, Terres du Son permet une reconnaissance plus large. "Le festival a un rayonnement au-delà de la région, donc c'est assez fou de jouer ici", se réjouit Nastasia Paccagnini. Iel explique avoir vu les étoiles dans les yeux de ses proches après leur avoir annoncé venir y jouer. "C'est une super vitrine pour montrer au public des artistes du coin", explique l'artiste, qui développe un son électro influencé par le steampunk. "Vianney ramène un public qui ne serait pas venu me voir à Joué-lès-Tours."

"Une nouvelle fanbase"

Pour Tilö de Tigre Bleu, il est évident que de nombreux spectateurs "ne me connaissent pas en venant". Tout l'enjeu pour elle et sa musique "douce et bleue" est de "les faire revenir", de se constituer "une nouvelle fanbase". "On ne vit pas sans faire de concerts, on ne peut pas", abonde Nastasia Paccagnini. Alors, que de gros festivals comme Terres du Son donnent leur chance à des artistes locaux, "c'est essentiel".

First Draft, eux, étaient au départ plus frileux. Le bassiste du duo, Clément Douam, se souvient s'être "assez rapidement dit qu'on ne voulait pas souler les gens dans le coin avec notre musique", en comparaisons avec "plein de groupe qui jouaient le plus possible". S'en sont suivies des mois de tournée, loin de leur bastion de Tours. Finalement, le musicien et sa comparse batteuse-chanteuse Marine Arnoult ont fait "cinq dates en Indre-et-Loire en deux mois", avec "plein de supers retours et des gens qui sont revenus nous voir". "Ça veut dire qu'on ne les soule pas", rit-il.

Samedi soir, le duo venait défendre son dernier EP sur la scène du Chapiteau. L'occasion pour eux-aussi de conquérir un nouveau public, pas forcément bien renseigné à l'avance. "En général, les gens sont un peu surpris quand ils nous voient arriver qu'à deux mais qu'on produit le son d'un groupe de cinq personnes", souffle la chanteuse.

Même si Tigre Bleu, Crenoka et First Draft rêvent aussi d'autres destinations, de voyages, d'un public non-francophone... revenir en Indre-et-Loire n'est jamais déplaisant. Dans quelques jours, Tilö joue dans les jardins du château de Valmer, au nord-est de Tours, "juste à côté de chez moi", sourit l'artiste. Histoire de respirer un peu après un gros festival comme Terres du Son. 

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