Contrôle technique pour les motos : "N'y allez pas !", les motards en colère appellent au boycott

300 motards se sont réunis sur la place Jean-Jaurès de Tours pour protester contre la mise en place d'un contrôle technique obligatoire pour les deux-roues. La mesure doit s'appliquer à partir de lundi 15 avril, mais les opposants appellent à la désobéissance civile.

La place Jean-Jaurès de Tours noire de motards. Ils étaient plus de 300 à se réunir, samedi 13 avril, pour protester contre le contrôle technique spécifique aux deux-roues. 

Les moteurs vrombissent, les pneus crissent. Les motards en colère ont bien l'intention de montrer leur opposition au contrôle technique, obligatoire pour leur deux-roues à partir du 15 avril. 

Les motards, aguerris au contrôle autonome ? 

"Ce contrôle technique ne baissera pas le nombre de morts sur la route", Olivier Lecomte, coordinateur local de la fédération française des motards en colère et citoyens, maintient la même position depuis plusieurs années. "On sait que ce n’est pas l'entretien des véhicules qui assure la sécurité, les motards s'en occupent très bien", insiste Michel Richer, coordinateur de la fédération des bikers de France. 

C'est un contrôle visuel, comme je le fais moi tous les matins avant de monter sur ma moto. A quoi ça sert que je paie quelque chose que je fais déjà ?

Olivier Lecomte, coordinateur local de la fédération française des motards en colère et citoyens

Michel Richer reste transparent : "On sait très bien que la plupart de nos motos auront du mal à passer". Les motos des bikers sont en effet modifiées. "Je ne vous cache pas que la plupart des utilisateurs ne connaissent pas leur moto. 

Une mesure pour "piquer du fric" ? 

Je ne vais pas vous dire que tous font les vérifications". Pourtant, les deux-roues motorisés ne sont pas à mettre sur le même plan que la voiture aux yeux de Michel Richer : "90% des motards l'utilisent pour du loisir". Leur "bécane" n'est ainsi pas leur principal moyen de locomotion.  

"Nous piquer du fric, une fois de plus", voilà le seul but de cette mesure aux yeux d'Olivier Lecomte : "On est d'accord, il faut baisser le nombre de morts sur la route". Mais pas comme ça, assure Olivier Lecomte. Les quelques centaines de motards se sont ainsi lancées dans une opération escargot entre Tours et Poitiers.

D'autres propositions pour la sécurité routière

Le cortège a prévu de marquer quelques arrêts, notamment sur les points les plus accidentogènes de la Nationale 10. "Des nouveaux équipements, un abaissement de la TVA, des aménagements sur la route plus sécurisés, des formations sur le partage de la route", les idées sont nombreuses et Olivier Lecomte les détaille : "On voit qu'aujourd'hui les routes se dégradent de plus en plus". 

N'allez pas au contrôle technique, on appelle au boycott.

Olivier Lecomte, coordinateur local de la fédération française des motards en colère et citoyens

Une chose est sûre pour les motards présents, ce contrôle technique finira par être abandonné. "Il y a d'autres mesures qui ont été mises en place puis annulées", souligne Olivier Lecomte : "C'est de la fumisterie". Des revendications qui se tiendront, en tout cas "sans violence" assure le motard. 

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