Accusé de violences volontaires envers son directeur de cabinet, le président démissionnaire de la métropole de Tours a remporté le canton de Ballan-Miré dimanche 27 juin.
La tension ambiante qui règne depuis quelques jours sur la métropole de Tours n’aura finalement pas empêché Wilfried Schwartz (Divers gauche) d’être décisif lors du second tour des élections départementales.
Élus avec 54,93% des voix face au binôme Divers centre (45,07%), lui et Solenne Marchand se sont ainsi emparés du canton de Ballan-Miré dimanche 27 juin. L’entre-deux-tours n’avait pourtant pas été de tout repos pour le maire de La Riche.
Calcul politique ou "maquillage grossier" ?
Mercredi 23 juin, une plainte pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" était déposée contre Wilfried Schwartz par son directeur de cabinet. Au même moment, le président de Tours Métropole annonçait sa démission pour selon lui, se consacrer entièrement aux élections départementales et "exercer à fond ce rôle de proximité".
Une explication à laquelle nombre d’élus tourangeaux n’ont pas cru : "Personne ne croit ce qu’il a écrit", a réagi Christophe Bouchet, ancien maire de Tours (MR). "C’est indigne et enfantin", a-t-il estimé, qualifiant la lettre du président de la métropole de "maquillage grossier". "C’est incroyable qu’il puisse même le tenter", a dénoncé Emmanuel François, maire de Saint-Pierre des Corps, évoquant quant à lui des "soucis relationnels entre lui et son équipe" et qualifiant l'ambiance de "très grave".
Lors d’une conférence de presse organisée jeudi 24 juin, Wilfried Schwartz a tout nié en bloc et a dénoncé un calcul politique : "Certains estiment que pour servir leurs intérêts personnels, le choix consiste à orchestrer des pièges et à salir l'honneur d'un homme ou d'une femme", a déploré le maire de La Riche.
Une nouvelle gouvernance métropolitaine est attendue d’ici le 8 juillet.