Après le dépôt de plainte à son encontre pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", Wilfried Schwartz a répondu lors d'une conférence de presse. Il nie en bloc et dénonce un calcul politique.
Le mercredi 23 juin, une plainte pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" a été déposée contre le président de la métropole de Tours, Wilfried Schwartz, par son directeur de cabinet. Les faits n'ont pas été davantage précisés par le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin, qui souhaite préserver le bon déroulement juridique de l'affaire en cours.
Le même jour, le président de la métropole envoyait un courriel annonçant sa démission. Mais il avance à cela une raison bien différente, celle de sa candidature aux départementales, un rôle qu'il dit vouloir privilégier selon le courrier consulté par l'AFP. Depuis la révélation de l'affaire, nombreux sont ceux à s'être exprimés, dont la CFDT d'Indre-et-Loire, et plusieurs maires de l'opposition.
Wilfried Schwartz fustige "l'arrière-cuisine politicienne"
Mais Wilfried Schwartz, lui, avait choisi le silence, jusqu'à une conférence de presse donnée ce jeudi 24 juin, où il est revenu sur les accusations portées à son encontre. "J'ai annoncé mon intention de démissionner de la présidence de la métropole de Tours, et j'en ai informé hier les maires de la métropole par un mail interne. Je l'ai fait car j'ai toujours estimé qu'un responsable politique doit expliquer le sens des actions qu'il entreprend dans la clarté et la transparence. Mais aujourd'hui, c'est autant le président de la métropole, le maire de la Riche et le citoyen qui s'exprime",
Face aux allégations portées à mon encontre, il en va de mon honneur d'homme
Wilfried Schwartz a rappelé le sens de son engagement envers le public comme envers les agents municipaux et territoriaux, "dévoués à leur tâche". S'il estime avoir pressenti des difficultés en se lançant en politique, il était "cependant loin d'imaginer que la petite-politique, l'arrière-cuisine politique, qui dégoûte nos citoyens et alimente l'abstention, était un monde à part où tous les coups bas sont permis. Certains estiment que pour servir leurs intérêts personnels, le choix consiste à orchestrer des pièges et à salir l'honneur d'un homme ou d'une femme politique."
"Il n'y a eu aucune violence physique", soutient son avocat
Sans revenir sur la scène, ni entrer dans des détails factuels, Wilfried Schwartz rejette donc en bloc les accusations de violences volontaires portées à son encontre. Le président de la métropole a ironisé sur le timing particulièrement choisi de cette polémique, à peine 3 jours avant le second tour des élections départementales. Pour lui, ce sont "deux visions de la politique qui s'affrontent".
Son avocat, Me Leroy, a ensuite répondu aux questions des journalistes, un exercice auquel le président de la métropole n'a pas voulu se risquer. Il a nié tout lien entre la démission de Wilfried Schwartz et l'incident qui a occasionné la plainte. "C'est à la Justice de faire son travail, mais on affirme sans difficulté qu'il n'y a eu aucune violence physique" a affirmé l'avocat, qui reconnaît cependant "un point de divergence sur un sujet précis" et "un échange relativement houleux" entre le président et son accusateur. "Ce sont des choses qui arrivent couramment", a poursuivi l'avocat, qui affirme que Wilfried Schwartz a ensuite quitté "cette scène de huis-clos", où les deux hommes se trouvaient seuls dans un bureau.