Ce "rainbow flag" avait été installé en soutien à la communauté LGBTQI+, qui devait se réunir le 3 octobre dernier, à l'occasion de la Marche des Fiertés. Annulée à cause du contexte sanitaire, une déambulation symbolique avait été organisée à la place afin que les militants et les élus puissent réaffirmer leur engagement dans la lutte contre les discriminations. Le mot d'ordre : "Notre visibilité contre ton agressivité."
"Personne n'est seul face aux violences"
Le Centre LGBTI de Touraine salue ce vendredi la position du maire de Tours et dénonce la "violence symbolique" de ce vol."Nous sommes très en colère", ajoute l'autre co-présidente Tatiana Cordier-Royer. "Cette action montre que nous sommes toujours des cibles, bien que la société française s'imagine que tout va bien pour la communauté LGBTQI+."Cet acte nous montre que l'on a toujours besoin des associations pour défendre les personnes discriminées. Dérober un drapeau, c'est dire que l'on refuse de les inclure et c'est un geste également très brutal pour l'ensemble des habitants de Tours. Notre lutte continue et nous souhaitons rappeler que personne n'est seul face aux violences.
L'association envisage à son tour de porter plainte. Le sujet sera discuté la semaine prochaine lors d'un conseil d'administration.
Un acte qui aurait été revendiqué par l'extême-droite radicale
Selon le journaliste Pierre Plottu, qui travaille pour les rédactions de Libération et de Slate, le vol du drapeau tourangeau aurait été revendiqué par un mouvement d'extrême-droite, avec photos à l'appui. Le groupe aurait également attaqué un local de militants d'extrême-gauche "antifa" à Angers deux jours plus tôt.L'extrême droite radicale revendique sur ses réseaux habituels deux actions en quelques jours, preuves à l'appui: l'attaque d'un local d'extrême gauche présenté comme #antifa à Angers (01/10) et le vol d'un drapeau #LGBT+ déployé sur la mairie de Tours (03/10) pic.twitter.com/Tzu4LAE49k
— Pierre Plottu (@pierre_plottu) October 5, 2020