Ce samedi 12 septembre, la 7e marche de l'égalité contre l'homophobie et la transphobie d'Orléans, prévue en mai et annulée pour cause de confinement, a rassemblé 500 personnes dans une ambiance festive.
Repoussée, mais toujours sur les rails. La septième marche orléannaise des fiertés devait se tenir le dimanche 16 mai dernier, veille de la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, également anniversaire du mariage pour tous en France. Le confinement en aura décidé autrement.
Mais la communauté LGBTQ+ d'Orléans et ses alliés se sont retrouvés six mois plus tard, ce samedi 12 septembre, pour un rassemblement, comme d'habitude, dans la joie et l'esprit de fête. Vers 14h30, près de 500 personnes étaient réunies place du Général de Gaulle, arborant les traditionnels drapeaux arc-en-ciel, avant de remonter la rue Jeanne-d'Arc vers la cathédrale.
Pour les militants, ce rassemblement, au nom complet de "marche de l'égalité contre l'homophobie et la transphobie", devait se tenir malgré la crise sanitaire. "Il faut qu'on soit là pour que ça continue à bouger, et pour que tout le monde trouve enfin sa place", explique une manifestante.
En effet, les LGBTQ+ sont "mieux acceptés aujourd'hui qu'il y a quelques années", reconnaît Mélanie Rocher, présente dans le cortège. "Mais on le voit encore, des propos, des regards, des gestes parfois" trahissent selon elle une homophobie et une transphobie toujours bien présentes dans la société.
Encore des combats à mener
Ainsi, dans son dernier rapport, SOS Homophobie dénombrait ainsi une augmentation de 26% des témoignages d'actes LGBT-phobes en 2019 par rapport à 2018 en France. Un chiffre annuel en constante augmentation depuis 2015.Et la lutte pour l'égalité n'est pas termiéne pour la communauté, malgré la promulgation du mariage pour tous en 2013 et l'ouverture de la PMA à toutes les femmes cet été. Toutes les femmes... "sauf pour les personnes transgenres", regrette Ralph Souchet, président du Groupe Action gay et lesbien du Loiret. Celui-ci réclame également un débat "pour qu'il y ait une reconnaissance des enfants de parents français nés par GPA à l'étranger".
Autre revendication, "que l'Etat fasse un effort sur la situation des personnes intersexes", complète-t-il. Avant d'ajouter : "On a encore des combats à mener, alors on est contents d'être présents pour faire la fête. Un jour arrivera où nous ne serons plus dans les rues parce qu'on aura une égalité totale avec les autres personnes."