La période des fêtes sera plus légère cette année… Le planning familial de l’Hérault va pouvoir célébrer ses 60 ans sans la crainte de devoir fermer qui planait l’an dernier !
En juin 2023, le planning familial de l'Hérault était menacé de fermeture. L'association avait lancé une cagnotte en ligne pour réunir 80 000 euros. Aujourd'hui, l'établissement est sorti d'affaires, du moins pour le moment. Il va pouvoir continuer ses missions entamées en 1964 : celles de défendre le droit à la contraception, à l'avortement et à l'éducation sexuelle.
En 2023, près de 12 000 personnes accueillies
La force du planning, c’est de répondre d’abord aux situations d’urgence. "Ça va être des rapports sexuels non protégés et les personnes qui viennent chercher les pilules le lendemain. Ça peut être un doute sur une grossesse, une situation familiale difficile avec des violences et la personne ne sait pas à qui s'adresser, qui aller voir", explique Josiane Moualek, coordonnatrice centre de santé sexuelle du Planning familial 34.
L’année dernière, près de 12 000 personnes ont été accueillies et plus de 2 000 consultations réalisées gratuitement à Montpellier.
Une association fragile financièrement
Que ce soit dans les années 70, 80 ou aujourd'hui, le planning familial a toujours été fragile financièrement. Il dépend des subventions des collectivités et d'une aide de l'État qui varie au gré des gouvernements.
À sa création, il s'appelait la Maternité heureuse puis a été rebaptisé. Au fil de l'évolution de la société, sa mission a changé."Dans les années 80, c'était surtout la pilule. On croyait vraiment en la pilule et tout le monde en voulait. Maintenant, il y a une sorte "d'abandon", de la contraception hormonale, et un retour de ce que nous n'aimions pas dans les années 80 et contre lequel nous nous battions, c'étaient les méthodes naturelles", précise Josiane Moualek.
La demande reste très forte et le mouvement s'est énormément professionnalisé. Aujourd'hui, l'antenne locale comprend 18 salariés, conseillers, médecins, ainsi qu'une vingtaine de bénévoles. Cette année, le planning familial a fêté ses 60 ans de lutte pour le droit des femmes et des minorités de genre.