Gilets jaunes : pas de poursuites après la blessure grave du 1er décembre 2018 à Tours

Le premier décembre dernier un homme avait eu la main arrachée par l'explosion d'une grenade lacrymogène à Tours. Le parquet d'Indre-et-Loire a classé ce dossier.

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C'est la présidente de l'association LDH 37 (Ligue des Droits de l'Homme d'Indre-et-Loire) qui a rendu publique cette information ce jeudi.
Dans un communiqué la section tourangelle se dit "indignée par la décision de classement sans suite du parquet de Tours, qui fait fi de l'article préliminaire du code pénal selon lequel "L'autorité judiciaire veille à l'information et à la garantie des droits des victimes au cours de toute procédure pénale".

Jointe par téléphone, la présidente de LDH 37, Catherine Lison-Croze, elle-même ancienne avocate, affirme ne pas comprendre la décision du procureur de Tours.

En présence d'une blessure de ce type, je suis abasourdie qu'il n'y ait pas l'ouverture d'une information judiciaire. (..) Aucuns renseignements permettant une procédure contradictoire n'ont été collectés par le parquet. (..) Le parquet s'est contenté de l'enquête de l'IGPN [ Inspection Générale de la Police Nationale ] mais au sein de la Police il y a une solidarité qui ne permet pas de mettre en cause un collègue. (..) Le parquet de Tours n'a même pas daigné rencontrer Ayhan.  


Le premier décembre dernier la manifestation des Gilets Jaunes avait été particulièrement violente. 5 heures d'affrontements entre une partie des manifestants et les forces de l'ordre. 
La Préfecture d'Indre-et-Loire avait fourni le bilan de ces heurts, comptabilisant 35 blessés dont trois graves.
Parmi eux, Ayhan, un syndicaliste âgé de 52 ans, ayant ramassé une grenade lacrymogène "instantanée". Cette grenade cumule un effet lacrymogène et explosif. La détonation de cette arme de désencerclement avait arraché la main du manifestant.

 

 
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